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«Afrighanistan»: de Kaboul à Kidal, une même guerre contre l’islamisme

05.02.2013 par La Rédaction
«Afrighanistan»: de Kaboul à Kidal, une même guerre contre l’islamisme

Le poids des mots et le choc des photos – des photos et des images sur les chaînes d’information en direct… Liesse, hommages populaires et officielles, larmes ministérielles et émotion présidentielle : si la visite-éclair de François Hollande au Mali, samedi 2 février, n’a duré que quelques heures, elle n’en aura pas moins marqué les esprits – là-bas comme ici. Pourtant, ce triomphe malien ne saurait cacher une dure réalité… Si, face aux islamistes, Paris et Bamako ont remporté une victoire, la guerre est loin d’être terminée.

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La semaine dernière, le newsmagazine britannique The Economist a trouvé un bon mot, un bon mot juste – même si, comme souvent, celui-ci illustrait le goût certain pour le cynisme de la rédaction londonienne. En Une, l’hebdomadaire a titré au sujet du Mali et, au-delà, du Sahel : « Afrighanistan ».

Afghanistan, Vietnam, même combat ?

Longtemps, c’est la guerre du Vietnam qui servait de référence. L’Afghanistan – version 2002 – était un nouveau « Vietnam » pour les Américains et, plus largement, les Occidentaux, comme elle avait été un déjà, deux décennies auparavant, pour les Soviétiques. Et l’Irak – version 2004 – devait, tout autant, être le second Vietnam de Bush. Un « Vietnam », ce serait donc un bourbier, une guerre ingagnable, une déroute promise, un conflit coûteux et, prétendument, inutile.

Par convenance idéologique, certains pourraient réécrire l’Histoire… Si la guerre du Vietnam fut une sale guerre – et une guerre sale – par de nombreux aspects sordides, si elle s’acheva sur une déroute, elle ne fut pas inutile – sauf à oublier le contexte de rivalité est-ouest dans lequel elle se déroula. De même, l’intervention occidentale en Afghanistan, la guerre contre les Talibans et Al-Qaïda n’a pas été inutile – mieux, elle était indispensable.

Que serait-il advenu si les Américains avaient laissé, sans rien faire, les communistes prendre pied en Indochine ? Où se seraient-ils arrêtés ? Quelles conclusions en aurait alors tiré Moscou sur la résolution de l’Ouest à défendre, partout, tout le temps, ses valeurs ? Idem en Afghanistan… Que se serait-il passé sur le front du terrorisme islamiste si, au lendemain du 11-Septembre, les Américains et leurs alliés – y compris la France – n’étaient allés contrarier les velléités expansionnistes d’Oussama Ben Laden au cœur de sa base arrière et démanteler le pouvoir de ses alliés talibans ?

La progression des islamistes au Sahel dépasse la problématique régionale

Pour The Economist, l’organe de la City de Londres, les grands enjeux sont, avant tout, économiques et souvent ils tendent à minimiser l’importance des luttes politiques aux motivations idéologiques – et, en premier lieu, la menace islamo-terroriste.

Cela explique sans doute que l’auteur de son leader s’ingénue à démontrer le caractère local ou régional, plutôt que global de l’action des islamistes au Mali, dans le reste du Sahel et, au-delà, jusqu’au Soudan et Somalie. Argument contradictoire que d’avancer la prééminence d’enjeux locaux tout en affirmant qu’ils concernent une zone – de la Mauritanie au Soudan, de l’Atlantique à l’Océan indien – représentant plus d’un tiers, voire plus, du continent africain, et une majorité des pays qui le compose. Illusoire – ou angélique – aussi que d’affirmer que les motivations des groupes islamistes sont purement locaux quand ces mêmes groupes se revendiquent d’une franchise globale, Al-Qaïda, et appliquent la version la plus rigoriste de la charia à la première occasion – en l’occurrence au Nord-Mali.

Là où The Economist a sans doute raison, c’est quand il affirme que les islamistes s’appuient sur une stratégie qui vise à attiser les divergences voire les haines locales pour augmenter leur influence sur les populations et atteindre leurs objectifs, à peine masqués, de déstabilisation des structures étatiques nationales.

Là où The Economist a sans doute tort, c’est quand il prétend que ces islamistes usent peu de leur discours anti-occidental traditionnel et qu’ils ne semblent pas prioritairement motivés par la perspective d’un djihad global. Certes, AQMI et compagnie affiche des ambitions qui demeurent locales ou régionales, mais il est certain que leur influence, en cas de réussite, dépasserait les seules limites du Sahel, toucherait l’ensemble du Maghreb et établirait une réelle menace aux portes de l’Europe.

Après une première bataille victorieuse, une guerre de longue haleine

Les images de François Hollande accueilli en libérateur, couvert d’honneurs et de cadeaux, samedi 2 février, doivent être replacées dans ce contexte. Le président de la république n’est pas venu crier victoire, et encore moins signifier la fin de la mission française au Mali et dans la région.

Au contraire, il est venu lancer la phase suivante de l’opération, la plus périlleuse et la plus déterminante aussi. Après avoir sauvé le pouvoir de Bamako et libéré les populations occupées – et soumises – par les islamistes à Tombouctou ou Kidal, l’armée française – pour l’essentiel – doit traquer les forces islamistes et veiller à ce qu’elles ne se reconstituent pas en vue d’une contre-offensive ou qu’elles ne se dispersent pas dans les pays limitrophes – c’est sans doute déjà trop tard.

Surtout, la France doit rappeler sans cesse les buts de cette opération, les motivations de son entrée en guerre : la lutte contre les terroristes islamistes et leur idéologie mortifère, perversion de la religion dont ils prétendent être les fidèles.

François Hollande doit en convaincre les Français pour que leur soutien ne faiblisse pas – sur cette question ; François Hollande devra aussi convaincre ses partenaires de s’engager à ses côtés, et leur rappeler pour cela les enjeux profonds de l’engagement de la France.

De la Kapisa à Kidal, une même guerre contre l’islamisme. Bienvenue en « Afrighanistan » ! 

La Rédaction


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