• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Le PIB, outil d’interventionnisme des États, ne mesure rien!

01.02.2013 par La Rédaction

On a tous entendu un jour cet acronyme sans trop savoir ce qu’il signifie : le PIB. Wikipedia nous dit que « Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique utilisé pour mesurer la production dans un pays donné. Il est défini comme la valeur totale de la production de richesses (valeur des biens et services créés – valeur des biens et services détruits ou transformés durant le processus de production) dans un pays donné au cours d’une année donnée par les agents économiques résidant à l’intérieur du territoire national. » Mais peut-on croire ce que Wikipedia nous avance-là ?

[image:1,l]

Car il y a plusieurs choses bizarres dans cette définition. On remarque par exemple des « services détruits », dont on se demande comment ils se manifestent : un service étant par nature intangible, comment le détruire ? Mais il y a plus gênant que ce qu’on peut espérer n’être qu’une coquille.

Les lecteurs de cette chronique savent que la richesse est une notion très personnelle et que sa valeur est subjective, c’est-à-dire que l’appréciation de la valeur varie d’un individu à l’autre. Dès lors, envisager de mesurer la valeur est tout simplement impossible – mesure-t-on les sentiments ?

Le prix est toujours inférieur à la valeur perçue des choses

Bien sûr, il y a une manière d’approcher la valeur des choses qui est leur prix au moment de l’achat. Mais ce n’est qu’une approximation dévaluée, le prix étant toujours inférieur à la valeur perçue des choses, sinon on ne les achèterait pas. De plus, tout prix s’exprime en monnaie, chez nous l’euro, ailleurs le yen ou le sucre. Or la monnaie n’est pas un étalon de valeur fiable. Pourquoi ? Il y a des raisons profondes, mais on se limitera ici simplement à rappeler l’inflation. Lorsque on commande un expresso, il y a peu de chance que sa valeur aujourd’hui soit totalement différente qu’elle était il y a dix ans. Un café, ça reste un café. Pourtant, son prix en euro, lui, a énormément changé. Grosso-modo, on le paye aujourd’hui en euro ce qu’on le payait en francs.

On comprend donc que lorsqu’on nous affiche des taux de croissance de 1 % ou 2 %, comme en ce moment, mesurés par l’intermédiaire du PIB, une bonne partie de cette croissance embarque en fait avec elle l’inflation des prix sur le terrain – très différente de l’inflation officielle. On comprend déjà que la mesure du PIB est pour le moins contestable.

Il y a cependant d’autres raisons de se méfier du PIB. Il est annoncé mesurer la production de richesse et semble cohérent en se focalisant sur la production tout court. Néanmoins, un article précédent a montré que les échanges aussi, voire surtout, sont source de richesse. Voilà donc que le PIB laisse de côté tous les marchés parallèles, marché noir ou marché de la main à la main. Mais la raison la plus significative de doute tient au choix du terme « agents économiques (ménages, entreprises, administrations publiques) » qui signifie que l’État et ses administrations entrent allègrement dans le calcul de la production nationale – une chose souvent peu connue.

Le PIB contient les quelques 56 % du périmètre étatique pourtant sans valeur économique

Or les administrations ne produisent aucune richesse. Cela va sûrement en choquer plus d’un, mais c’est pourtant très facile à démontrer. Deux arguments. Le premier, c’est que si l’État produisait de la richesse, pourquoi aurait-il besoin de nous imposer des taxes pour se financer ? De plus, imaginez que les prestations administratives soient payantes. Lesquelles achèteriez-vous volontairement ? On comprend donc que le PIB souffre de bien des imperfections. Il ne mesure pas la richesse réelle, inclut de l’inflation, oublie les circuits parallèles et contient les quelques 56 % du périmètre étatique pourtant sans valeur économique. Le PIB serait-il en fait un coup de PUB pour les politiciens ?

En fait, le PIB n’est que l’illustration célèbre d’une impossibilité fondamentale établie par Ludwig von Mises avant la Seconde Guerre mondiale en réponse à J.M.Keynes : celle de mesurer l’économie. Dans l’extrait suivant (chapitre 2, section 8 de l’Action Humaine) Mises compare la science physique à l’économie : « Dans le domaine des événements physiques et chimiques il existe (ou du moins il est généralement admis qu’il existe) des relations constantes entre des grandeurs, et l’homme est capable de découvrir ces constantes avec un degré de précision raisonnable, par le moyen d’expériences de laboratoire. De telles relations constantes n’existent pas dans le champ de l’agir humain, hors de la technologie physique et chimique et de la thérapeutique. »

L’économie est une réalité changeante à chaque instant, mue et tiraillée par les choix de milliards d’êtres humains faits sous l’impulsion d’émotions et de finalités infiniment variées et mouvantes. Rien ne peut se mesurer en économie, car tout dépend de tous et de chacun a chaque instant. Alors pourquoi le PIB ? Pourquoi tant de bruit, de travaux et de discours autour de cette vaine mesure ? Peut-être parce que le besoin de mesurer, de prédire ce qui ne peut l’être est le symptôme et l’outil de l’interventionnisme de nos gouvernements qui sans cela nous apparaîtraient pour ce qu’ils sont ? Des illusionnistes.

> Consultez d’autres articles du même auteur sur le site d’Économie Matin

La Rédaction


Croissance Euro Inflation Monnaie PIB Prix Richesses
Tribune à la une
Le Kazakhstan s’engage sur la voie de réformes politiques radicales

Le Kazakhstan s’engage sur la voie de réformes politiques radicales
Par Eugène Berg, essayiste et diplomate français. Spécialiste de la Russie et professeur au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS, ...

Actualités
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Liban : les banques au cœur de la crise

Liban : les banques au cœur de la crise

16.05.2022
Grand Angle
Le Mali quitte le G5 Sahel

Le Mali quitte le G5 Sahel

16.05.2022
En Continu
Vers une adhésion de la Suède et la Finlande à l’Otan ?

Vers une adhésion de la Suède et la Finlande à l’Otan ?

14.05.2022
En Continu
Etats-Unis : l’avortement bientôt interdit ?

Etats-Unis : l’avortement bientôt interdit ?

11.05.2022
Amériques
Sur le même sujet
En RDC, l’aide indispensable des entreprises privées 

En RDC, l’aide indispensable des entreprises privées 

06.05.2022
Actualités

En RDC, les entreprises publiques sont fortement déficitaires. C’est le constat auquel a abouti la ministre d’État chargée du Portefeuille, Adèle Kahinda Mayina, qui a remis en septembre dernier à

En Côte d’Ivoire, la présidence déclare la guerre à la corruption

En Côte d’Ivoire, la présidence déclare la guerre à la corruption

05.05.2022
Actualités

Le président Ouattara a fait de la lutte contre la corruption sa priorité en Côte d’Ivoire. Sous la houlette de Zoro Epiphane Ballo, ministre de la Promotion de la bonne

Paris : une cérémonie commémore les 641 victimes d’un bombardement allié

Paris : une cérémonie commémore les 641 victimes d’un bombardement allié

02.05.2022
Actualités

Paris/Saint-Denis : une cérémonie commémore les 641 victimes d’un bombardement allié Le 21 avril 1944 est resté dans l’Histoire comme le jour où les Françaises obtenaient le droit de vote.

En Guyane, un système énergétique en pleine mutation

En Guyane, un système énergétique en pleine mutation

07.04.2022
Actualités

Dans le cadre de ses objectifs de neutralité carbone et de l’accroissement de sa population, la Guyane revoit son système électrique. D’ici 2024, une centrale 100 % renouvelable et pilotable

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre navigation. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous y opposer si vous le souhaitez.Paramètrage des cookiesACCEPTER
Privacy & Cookies Policy

Privacy Overview

This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Necessary
Always Enabled
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Non-necessary
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.
SAVE & ACCEPT
Scroll to top
Skip to content