L’Institut national de la santé et de la recherche médicale a récemment révélé qu’il existait une relation entre boissons sucrées et diabète de type 2 : le risque de diabète est plus élevé lorsqu’il s’agit de boissons « light » que de boissons sucrées « normales ». Les femmes seraient les premières concernées.
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Françoise Clavel-Chapelon, directrice de recherche Inserm-université Paris-Sud 11, à l’Institut Gustave Roussy, et Guy Fagherazzi se sont intéressés à la relation entre la consommation de boissons sucrées et boissons sucrées « light » et le risque de diabète de type 2. Après avoir mené une étude auprès de 66 188 femmes, ils ont affirmé que le risque de diabète était plus élevé lorsque les femmes consommaient des boissons « light » plutôt que des boissons sucrées « normales ».
Résultats de l’étude
L’étude, publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, a montré que sur les 66 118 femmes qui ont été suivies depuis 1993, 1369 ont déclaré un diabète de type 2. Les résultats montrent que les femmes qui consomment des boissons sucrées « light » boivent d’avantage que celles qui consomment des boissons sucrées « normales » : 2,8 verres par semaine de boissons « light » en moyenne, contre 1,6 verre.
Cette étude est une véritable avancée car s’il est établi que la consommation de boissons sucrées est associée à une augmentation du risque d’obésité et de diabète de type 2, l’effet des boissons sucrées « light » sur les maladies cardio-métaboliques est moins bien connu.
Comment peut-on expliquer ces résultats ?
Plusieurs mécanismes peuvent expliquer l’augmentation de risque de diabète associée à une grande consommation de boissons sucrées : « Tout d’abord, en termes de calories, ces boissons ne se substituent pas aux aliments solides, car boire des boissons sucrées n’est pas suffisamment satiétogène (les calories des boissons sucrées s’ajoutent donc aux calories des solides). D’autre part, les sucres contenus dans les boissons sucrées entrainent en réaction un pic d’insuline, et des pics à répétition peuvent engendrer une insulino-résistance », explique le rapport.
Par ailleurs l’aspartame, qui est un des principaux édulcorants utilisés aujourd’hui dans les boissons « light », pourrait conduire à une augmentation de la glycémie et de ce fait à une hausse du taux d’insuline, comparable à celle engendrée par le sucrose.