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NKM candidate à Paris: la stratégie du qui-perd-gagne?

15.02.2013 par La Rédaction

« NKM : Je suis candidate à la mairie de Paris », c’est le titre de l’interview qu’a publié Le Parisien en page 4 – rencontre entre des lecteurs et Manuel Valls oblige – vendredi 15 février. Sans attendre le retrait officiel de François Fillon, après avoir décliné les offres de ticket de Jean-Louis Borloo, la députée-maire de Longjumeau part à l’assaut du fauteuil de Bertrand Delanoë. De l’ambition, nul ne doute que l’ancienne ministre en a ; du talent et des compétences, beaucoup lui en reconnaissent – qu’ils partagent ou non ses opinions. Mais a-t-elle ce petit supplément d’âme, l’ingrédient indispensable pour transformer une carrière politique en destin ?

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L’exemple de Jacques Chirac – replié 18 ans dans son bastion de l’Hôtel de Ville avant de conquérir à sa troisième tentative l’Élysée – a fait des émules et la plupart des ambitieux, depuis 20 ans au moins, se sont posé la question de savoir si le chemin du 55, Faubourg St-Honoré passait par un tour de piste aux municipales parisiennes.

L’illusoire jurisprudence Chirac  

Les clés de l’Hôtel de Ville n’ouvrent pas le portail du Palais. Certes, Bertrand Delanoë a gagné, un temps, parce qu’il était maire de Paris, un statut de présidentiable. Mais, pour aller au bout, il aurait fallu qu’il en ait véritablement envie, plus envie que les autres – à la Chirac. Mais, en plus, il lui aurait fallu conquérir le parti, et c’est à Reims, lors du congrès socialiste de 2008, que ces rêves présidentiels – si tant est qu’il en ait jamais eus – se sont sans aucun doute évanouis.

Il est certain que si Nathalie Kosciusko-Morizet, l’an prochain, à 40 ans, réussissait à déloger la gauche et les écologistes, à faire échouer le passage de témoin entre Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, la jeune femme verrait s’ouvrir devant elle un boulevard plus large encore que les Champs-Elysées… Tant la sociologie que les rapports de force politiques rendent peu probables une reconquête de Paris par la droite.

Certes, à un an de l’échéance, les scénarios restent ouverts : l’impopularité du président de la République, une dégradation de la situation économique et sociale pourraient générer une « vague bleue » – ciel plutôt que marine – lors de ces municipales et les « bobos » se souviendraient qu’après tout ils préfèrent la rive droite ; la gauche, la gauche de la gauche et les écologistes parisiens pourraient se présenter divisés ; Anne Hidalgo pourrait manquer la reprise du témoin, en pas parvenir à insuffler un nouvel élan après 13 ans au pouvoir et rater sa campagne.

C’est peu probable. Ou plutôt, compte tenu du mode de scrutin – indirect – et de l’implantation des sortants, il est peu probable que cela suffisse à provoquer une alternance au Conseil de Paris. Les chances de voir Nathalie Kosciusko-Morizet trôner dans le plus grand bureau de la capitale, avec vue imprenable, sur la Seine sont minces.

Que diable allait-elle faire dans cette galère ?

Galère. C’est le mot qu’emploieraient sans doute nombre d’hommes et de femmes politiques de droite à s’être lancés, depuis 1995, à la conquête de Paris. Une telle candidature ou même l’expression d’un début de désir, c’est la garantie de prendre des coups – et le plus souvent bas.  

Les grosses pointures, ceux dont le statut de présidentiable est acquis, savent désormais qu’il vaut mieux y renoncer. François Fillon ne peut avoir oublié le sort que les Parisiens réservèrent à son ami Philippe Seguin. L’échec retentissant de la campagne de l’ancien président de l’Assemblée nationale en 2001 n’est pas seulement à mettre sur le compte d’un caractère tempétueux – même si… – et l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a compris qu’il lui serait très certainement profitable de s’épargner un échec à deux ans des primaires pour la présidentielle. Jean-Louis Borloo a hésité, sans doute parce qu’il pouvait être tentant pour lui – quitte à perdre – que président de l’UDI il pouvait aussi représenter toute la droite. Jean-François Copé, pour sa part, n’y a jamais songé. Mieux vaut le parti que Paris.

Mais, pour Nathalie Kosciusko-Morizet, l’équation est complètement différente. Elle aura 42 ans en 2016, 43 ans en 2017… et toute la vie devant elle. Dans 30 ans encore – même si l’attente aura été longue -, elle pourra encore rêver de l’Élysée. A s’engager dans cette campagne, elle a sans doute tout à gagner. Elle a déjà démontré qu’elle est, en campagne, une redoutable concurrente pour le compte d’autres – Chirac ou Sarkozy -, pour son compte aussi – ses victoires à Longjumeau n’ont jamais été garanties d’avance. Pendant 14 mois, elle va bénéficier d’une exposition médiatique sans précédent. Comme jamais, les Parisiens, mais aussi les Français, vont l’observer, s’habituer à l’écouter mais aussi à la regarder. Il est des habitudes dont, par la suite, on ne se défait pas…

Le temps de la mue

A un collègue qui lui faisait remarquer que son nom était un peu compliqué, Nathalie Kosciusko-Morizet aurait répondu il y a quelques années : « Ce n’est pas grave, les Français m’appelleront NKM ». Elle avait vu juste, les Français l’appellent NKM. Mais, aujourd’hui, l’image de la marque NKM n’est pas forcément en phase avec les attentes de la société, qu’elle soit parisienne ou française. Certes, beaucoup admettraient qu’elle est aussi belle qu’elle est intelligente mais, pour certains, elle est sans doute trop belle et trop intelligente, trop polytechnicienne et, surtout, trop bourgeoise, de cette bourgeoisie au charme suranné. Comme une héroïne balzacienne…

Or, pour accomplir ses ambitions en politique – même au XXIème siècle -, mieux vaut être Stendhalien ou Hugolien – « une force qui va, agent aveugle et sourd de mystères funèbres ». Et NKM devra sans doute revoir son chignon, retravailler ses intonations et  délaisser trenchs et escarpins Louboutin, ne pas être une Françoise de Panafieu en pire… pour réussir sa campagne parisienne, sa campagne de communication tout court.

Avant tout, Nathalie Kosciusko-Morizet devra franchir la haie des primaires en évitant un affrontement trop brutal avec, notamment, Rachida Dati. Puis, il lui faudra parvenir à faire l’unité de la droite et du centre autour d’elle, un exploit à Paris. Ensuite, la défaite est probable mais il y a tant de façon de perdre… Que sa défaite soit honorable – qu’elle parvienne à reconquérir un arrondissement -, qu’il n’y ait pas de victoires emblématiques dans le reste du pays, et elle aura gagné, gagné le droit de continuer à y penser tous les matins en se maquillant… Une stratégie du qui-perd-gagne.

La Rédaction


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