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Stéphane Hessel méritait-il un hommage national?

07.03.2013 par La Rédaction

C’est François Hollande qui présidait, ce jeudi 7 mars, aux Invalides, la cérémonie nationale d’hommage à Stéphane Hessel, décédé la semaine dernière à l’âge de 95 ans. Si certains demandent son entrée au Panthéon, d’autres ne comprennent pas cet engouement national pour cet homme. Entre hommages et réserves, retour sur les principaux arguments des deux camps.

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Ce jeudi 7 mars, une cérémonie nationale d’hommage à Stéphane Hessel a été présidée par François Hollande, aux Invalides, à Paris. L’auteur, en 2010, du petit livre Indignez-vous!, dont le succès mondial a inspiré les jeunes « indignés » occidentaux en rupture avec le système établi, est mort mercredi 27 février à l’âge de 95 ans. Mais les avis divergent sur l’hommage national qui lui est fait…

Un grand résistant ?

« Jamais, contrairement à ce que ses détracteurs ont pu dire ou écrire, Stéphane Hessel n’a eu d’indignations sélectives. Il a toujours été auprès des victimes, la voix des sans voix, le porte-parole des bâillonnés, le défenseur des humiliés. Comment en aurait-il pu être autrement, lui le prisonnier, torturé, qui rejoignit le Général de Gaulle en mars 1941 ! Comment aurait-il pu oublier ce qu’il a vécu dans sa chair, ses engagements au sein du Conseil national de la Résistance, à l’ONU ou bien son rôle comme ambassadeur de France, porteur de valeurs et d’un message universel d’humanité ? » interrogent Jacques Gaillot, évêque de Partenia, Bertrand Gaufryau, chef d’établissement, Albert Jacquard, polytechnicien et généticien, et Philippe Meirieu, professeur à l’université Lumière-Lyon 2 dans une tribune pour Médiapart.

Un grand résistant ? Certainement pas selon la journaliste Edith Ochs : « La majeure partie de la guerre, il l’avait passée à Londres dans les services du BCRA (le Bureau central de Renseignements et d’Action). Alors qu’il n’était en France que depuis 3 mois, il fut arrêté en juillet 1944, juste avant le débarquement. Il fut ensuite déporté à Buchenwald, où il bénéficia de conditions privilégiées liées à son statut de Prominent (interprète, apprécié de sa hiérarchie). Résistant, Hessel le fut en effet, mais il ne s’est pas battu dans le maquis, il ne fut pas un héros, il ne fut pas Jean Moulin. Stéphane Hessel ne fit pas partie des 1036 Compagnons de la Libération », explique-t-telle dans Causeur.

Une position délicate sur Israël  

Sur son blog, le journaliste du Figaro, Ivan Rioufol, rappelle les propos polémiques que Stéphane Hessel avait tenus dans une interview parue en janvier 2011 dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung : « L’occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l’occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement inoffensive, abstraction faite d’éléments d’exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d’œuvres d’art. Tout cela était terrible. Mais il s’agissait d’une politique d’occupation qui voulait agir positivement et de ce fait nous rendait à nous, résistants, le travail si difficile ». Propos très mal reçus pas la communauté juive de France mais que certains ont facilement excusés…

Dans son édito, dans les inRocks, Frédéric Bonnaud n’hésite d’ailleurs pas à écrire : « Quand on lui demandait les raisons de son soutien aux Palestiniens, Stéphane Hessel répliquait ‘respect du droit international’, ‘résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’ONU’ et ‘solution pacifique à un conflit territorial’. Il était ferme, précis et résolu. Et répondait avec une souveraine indifférence aux intimidations habituelles de ceux qui l’insultaient encore sur son lit de mort : ‘Il paraît que je suis antisémite. C’est nouveau, ça…’ Là encore, Hessel était allé au-devant des coups et des ennuis. Avec l’espoir têtu de voir de son vivant une solution à un conflit de nouveau vitrifié après tant d’espoirs déçus. »

Sur le fond de son message…

Mais aussi sa pensée et son idéal politique que d’autres contestent comme Gaspard Koenig qui dirige le think-tank GenerationLibre : « Les écrits de Stéphane Hessel, à qui droite et gauche se sont empressés de rendre hommage, sont révélateurs de cette vacuité de la pensée politique contemporaine », écrit-il sur Atlantico. « Mon indignation à moi est dirigée contre ces tabous que nul n’ose briser, cette soupe idéologique qui condamne le pays à l’immobilisme. De Montebourg à Marine Le Pen, chacun s’accorde à dire aujourd’hui que les banquiers sont des voyous, la mondialisation un danger, et l’Etat le seul remède aux maux de la société. On pourrait écrire un excellent Dictionnaire des idées reçues du discours politique sur la base du livre de Hessel. »

Mais nombreux sont les admirateurs de Stéphane Hessel qui aimeraient le voir rejoindre Voltaire, Malraux ou Jean Moulin au Panthéon : l’ex-candidate à la présidentielle Eva Joly, le député PS Pouria Amirshahi ou l’ancien député UMP Etienne Pinte. « Le parcours de Stéphane Hessel fait de lui un grand Républicain, bien au-delà des clivages partisans », ont-ils écrit dans une pétition adressée à François Hollande.

L’historien François Durpaire, signataire de la pétition, explique sa démarche : « Il est important que les gens ‘panthéonisés’ portent des combats de leur époque. C’est le cas de Stéphane Hessel. Certes, il est l’ancien résistant, le déporté, celui qui a participé à l’élaboration de la déclaration de droits de l’Homme. Mais surtout, il représente des combats de son temps, absents du Panthéon : l’aide au développement durant sa carrière de diplomate, les questions environnementales, la défense des sans-papier… » détaille-t-il dans Métro.

La Rédaction


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