Pour décrypter le chemin de l’herpès dans le corps humain, des chercheurs américains sont allés jusqu’au cerveau. C’est là qu’ils ont fait une découverte qui pourrait peut-être changer le cours de la médecine régénérative.
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Les boutons d’herpès partent, puis reviennent. Lorsqu’un premier apparaît, il y a fort à parier qu’un deuxième suivra quelques mois plus tard, car lorsqu’il a infecté l’organisme, le virus de l’herpès peut y rester à vie.
17 millions d’adultes français atteints par l’herpès
Pour démontrer ce fait, une équipe de chercheurs américains de la Northwestern University Feinberg School à Chicago vient de décrypter le chemin pris et la stratégie développée par ce virus qui toucherait environ 17 millions de personnes en France.
Publiés dans la revue Cell Host and Microbes, leurs travaux indiquent que pour contaminer notre corps, les cellules du virus HSV parvient à s’insérer dans le noyau d’une cellule qui lui procure un acheminement facile depuis la surface de la cellule jusqu’au noyau.
Ce sont les neurones du cerveau qui se sont trouvés alors être de très bon conducteur. Les dynéines, ou moteurs moléculaires, entrent alors en action afin de transporter le virus vers sa destination finale telle que l’indique cette vidéo.
Transporter des gênes vers des cellules nerveuses ?
Grâce à son association avec une protéine virale appelée VP1/2, le virus de l’herpès parvient à s’associer aux dynéines, à en détourner le moteur et à intégrer directement le cerveau. Ainsi, de nombreuses cellules peuvent être contaminées sur leur chemin.
Pour les chercheurs, le virus de l’herpès représente alors un nouvel espoir en médecine régénérative. Si le virus de l’herpès arrive à contaminer sur son chemin en détournant une cellule déjà existante, pourquoi ne pourrait-il pas, à terme, être utilisé pour transporter des gènes dans les cellules nerveuses ?