La famille Moulin-Fournier, enlevée au Cameroun le 19 février, a été libérée vendredi 19 avril, deux mois jour pour jour après la prise d’otages. C’est dans la nuit de jeudi à vendredi, dans une zone située entre le Cameroun et le Nigeria, que les sept membres de cette famille ont été libérés. Après l’annonce faite par la présidence camerounaise, l’Élysée a confirmé l’information, ne donnant pas de précisions sur les conditions de leur libération.
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C’est un soulagement, après deux mois de captivité, pour cette famille française prise en otage au Cameroun le 19 février dernier par la secte islamiste Boko Haram.
La famille est en sécurité à Yaoundé
« C’est la nuit, vendredi 19 avril, que les deux parents, leurs quatre enfants et leur oncle ont été remis aux autorités camerounaises », ont annoncé ces dernières dans un communiqué publié par le Journal du Cameroun. « C’est donc le soulagement pour les otages. Le 18 avril, les proches de la famille leur transmettaient ce message : ‘On les croit forts. On leur demande de tenir, d’être forts. C’est une épreuve terrible’ », peut-on lire sur le site. Tanguy Moulin-Fournier, sa femme Albane, leurs enfants Eloi, Andéol, Maël et Clarence, et leur oncle Cyril se trouvent en sécurité à l’ambassade de Yaoundé, la capitale camerounaise.
Au cours des deux mois de captivité, des vidéos ont été diffusées sur la toile, montrant les sept Français entourés d’hommes armés, membres de la secte islamiste radicale Boko Haram.
Pas de rançon versée
Le président de la République française, François Hollande, a tenu un point presse dans la matinée pour « remercier toutes les autorités qui ont contribué à cette bonne nouvelle ». « J’ai eu ce matin même le père au téléphone. Il m’a dit qu’il était en bonne santé, autant qu’on peut l’être après deux mois de détention. Il m’a dit combien ils étaient soulagés, heureux de ce dénouement. Je sais ce qu’a été la condition difficile de cette famille », a ajouté le Président.
Concernant les conditions de libération des otages, le président français a affirmé qu’il n’y avait pas eu de rançon versée. « La France ne cède pas sur les principes », a-t-il déclaré, ajoutant que c’était « en étant les plus discrets possible que nous pouvons être efficaces ». Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est immédiatement envolé pour le Cameroun.
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