Alors que l’Allemagne poursuit sa traque pour retrouver les anciens gardes de camps de concentration, un homme de 93 ans a été arrêté lundi. Il pourrait être jugé pour complicité de meurtre.
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L’Allemagne avait annoncé qu’elle allait mener de profondes enquêtes sur les crimes commis sous la nazisme par les gardes des camps de concentration.
Cinquante noms sur une liste
Une procédure devrait ainsi être lancée contre une cinquantaine d’anciens gardiens d’Auschwitz-Birkenau, le plus grand camp de concentration et d’extermination nazi, situé en Pologne entre 1942 et 1943.
Aujourd’hui, c’est l’un d’eux qui a été arrêté par les autorités allemandes. Un ancien employé du plus vaste camp de la mort, âgé de 93 ans, a été interpellé à son domicile. Comme tous ceux ayant fait partie du personnel des camps d’extermination, il est soupçonné de complicité pour meurtre.
D’anciens gardiens désormais à l’abri
Au-delà de la liste de cinquante noms, adresses et dates de naissances détenue par l’Office central, chargé d’élucider les crimes du national-socialisme nazi, la justice allemande a peu d’espoir de retrouver d’autres gardes d’Auschwitz toujours en vie.
D’autant plus que parmi la cinquantaine d’anciens gardiens, certains ont déjà été jugés, et sont donc à l’abri de toute poursuite pour le même chef d’inculpation.
« Complicité de meurtre »
Les magistrats allemands se prononceront prochainement sur le sort de l’ancien garde de 93 ans. La dernière condamnation en date remonte à 2011, lorsqu’un garde, décédé depuis, avait écopé de 5 ans de prison pour avoir été complice du meurtre du près de 28 000 personnes dans le camp de Sobibor.
Les gardes du camp d’Auschwitz-Birkenau étaient réputés pour leur cruauté et leur férocité à l’égard des détenus.