Mercredi 24 juillet à 20h42, un train, lancé à près de 200 km/h dans un virage serré, s’est couché à quelques kilomètres de la gare de Saint-Jacques de Compostelle, le célèbre lieu de pèlerinage catholique d’Espagne. Au moins soixante-dix-neuf morts et plus de cent trente blessés, dont une trentaine dans un état critique, sont à déplorer selon un bilan encore provisoire. L’Espagne est sous le choc.
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Une scène apocalyptique
Selon les premiers bilans, le constat est lourd : seules deux personnes, sur les deux-cent-vingt-deux qui se trouvaient à bord, seraient sorties indemnes du terrible incident. Les boîtes noires sont en cours d’analyse afin de détecter l’origine de cette tragédie, qui se place parmi les plus graves de l’histoire espagnole, mais il semblerait, si l’on en croit les témoignages, que le train roulait à une vitesse anormalement élevée.
Le virage de la mort
Au moins 180 km/h dans un virage très prononcé, contre les 80 km/h requis. Résultat : le train a basculé, sous l’effet du déraillement, avant d’effectuer plusieurs tonneaux et de voir ses wagons s’empiler les uns sur les autres. Terrible, comme le montrent les images de chaos filmées sur le lieu du tragique accident. Immédiatement un élan solidaire s’est manifesté et, très vite, le centre d’aide mis en place non loin de l’incident s’est rempli de volontaires prêts à répondre à l’appel aux dons de sang, lancé par les autorités.
Le soutien s’organise
Durant le milieu de la nuit, le président de la région de Galice s’est exprimé sur une radio locale, dressant une description apocalyptique de la situation : « La scène est choquante, c’est dantesque », a déclaré Alberto Núñez Feijóo, avant de décrire « un wagon déchiqueté » et des cadavres gisant sur les rails.
De terribles témoignages
D’autres récits, rapportés par les médias espagnols, sont venus détailler les événements : « J’étais chez moi et j’ai entendu comme un coup de tonnerre, très fort, j’ai vu beaucoup de fumée », a par exemple témoigné une femme de 62 ans, soutenue par plusieurs témoins ayant entendu ce lourd bruit. Francisco, quant à lui, a raconté être « arrivé une minute plus tard. La première chose que j’ai vue a été le cadavre d’une femme. Cela m’a beaucoup impressionné. Je n’avais jamais vu un cadavre de ma vie », a-t-il expliqué, choqué. « Mais, surtout, ce qui m’a le plus impressionné, c’était un grand silence. Il y avait aussi un peu de fumée et un petit incendie. »
Vivant, le conducteur aurait quant à lui déclaré, selon les médias locaux : « J’ai déraillé, qu’est-ce que je peux y faire ! »