Chaque année, l’armée suisse, une armée de milice composée de 155 000 citoyens-soldats, organise des grandes manœuvre, un exercice d’entrainement censé préparer les troupes aux menaces du XXIème siècle. L’an dernier, Stabilo Due, envisageait la nécessité de protéger les frontières suisses d’une invasion de réfugiés européens. Cette fois-ci, c’est la France – ou plutôt ce qu’il en reste – qui attaque la Confédération helvétique…
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C’est à lire dans le journal suisse Le Matin dimanche du 29 septembre 2013.
Nom de code : Duplex-Barbara. Les grandes manœuvres 2013 de l’armée helvétique se sont déroulées du 26 au 28 août et, une fois de plus, les autorités militaires ont fait preuve d’une certaine imagination.
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Après la crise, une France balkanisée
L’euro s’est effondré, la crise économique et sociale est devenue crise de régime, et la crise de régime est devenue guerre civile. La République a laissé place à une poignée de baronnies indépendantes, comme des fiefs médiévaux. A la place du Jura français et de la Bourgogne, Saônia.
Les autorités saôniennes réclament l’argent que la Suisse aurait volé à l’ex-France. Elles soutiennent l’organisation d’attentat à travers la Confédération puis la Brigade libre de Dijon, structure paramilitaire née des décombres de l’armée française lance une invasion…
Si vis pacem, para bellum…
S’ils veulent la paix, les Suisses préparent la guerre… Le scénario choisi n’a pas été forcément plu à Paris et les autorités militaires helvètes ont expliqué qu’il visait simplement à donner un semblant de réalisme aux opérations de la division blindée de Suisse romande.
Dans le rôle de Cassandre, la Suisse met en jeu sa crédibilité : «Pour sa crédibilité, l’armée suisse devrait travailler aux menaces du XXIe siècle», a réagi Antoine Vielliard, conseiller général de Haute-Savoie.
On attend avec impatience le scénario des manœuvres 2014. Aux abris !