Du mercredi 4 septembre au soir au vendredi 6 septembre, les juifs célèbrent Roch Hachana, qui marque l’entrée dans la nouvelle année du calendrier hébraïque. C’est également le début de dix jours de pénitence, qui s’achèvent lors de la fête de Yom Kippour, le Grand Pardon.
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Habituellement célébrée en septembre ou en octobre, la fête de Roch Hachana tombe cette année les 5 et 6 septembre, les premiers rites débutant le 4 septembre au soir. Premier jour de l’an, la fête est également considérée, dans la tradition juive, comme le jour du jugement et le début de dix jours de repentance avant le Grand Pardon, fêté cette année du 13 au 14 septembre.
Traditionnellement, pour fêter l’entrée dans la nouvelle année, les juifs s’adressent leurs vœux en disant « chana tova ! » (« bonne année »). L’année 2013 correspond, dans le calendrier hébraïque, à l’an 5774.
Aux origines de Roch Hachana
Dans la Torah, le jour de Roch Hachana, premier jour du septième mois, également appelé « jour de la sonnerie », est donné aux enfants d’Israël dans le désert comme un appel divin, invitant le peuple à se repentir et à prier afin de se faire pardonner ses pêchés : « Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. Il sera pour vous Jour de la Terou’a [sonnerie] ».
Prières et corne de bélier
Le premier jour de Roch Hachana, après l’office de l’après-midi, l’assemblée est invitée à procéder à une cérémonie récitée, dans la mesure du possible, près d’une source d’eau courante, afin de jeter symboliquement ses fautes en secouant les bords de ses vêtements près de la source.
En plus des lectures de prières, l’un des piliers de la fête de Roch Hachana réside dans l’écoute du chofar, un instrument de musique fabriqué dans une corne de bélier, qui donne lieu à quatre sonneries différentes pendant les deux jours de fête. Le son du chofar invite l’assemblée au repentir et à l’introspection.
La sonnerie de la corne de bélier rappelle également le jour de la « ligature d’Isaac », quand le prophète Abraham immole un bélier à la place de son fils Isaac.
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Des aliments symboliques
Les deux soirs de la fête de Roch Hachana, les juifs organisent un seder, c’est-à-dire un grand repas festif autour d’une table.
Après avoir récité le kidouche – une bénédiction – la tradition veut que les convives mangent des aliments cacher dont le goût ou le nom évoquent des bénédictions divines : un « fruit nouveau » (généralement une pomme), une brioche tressée trempée dans du miel, du poisson, des pois, de la grenade, des carottes ou des dattes.
Ces aliments symboliques sont censés transmettre des valeurs pour l’année qui arrive, comme la douceur ou l’abondance.