Les personnes atteintes de calvitie pourront bientôt profiter d’une grande avancée scientifique. Une équipe de chercheurs américains vient de parvenir, pour la première fois depuis des décennies, à faire repousser des cheveux.
[image:1,l]
Nouvel espoir scientifique pour les personnes atteintes de calvitie. Des chercheurs américains sont parvenus à faire repousser des cheveux, grâce à la mise en culture de cellules du derme papillaire humain.
Nouvelle production de cheveux
Cela fait maintenant plusieurs décennies que les scientifiques tentaient de reconstituer des cheveux par clonage, en utilisant du derme papillaire. Cependant, le résultat de leur recherche n’ont jusqu’ici permis que le ralentissement de la chute des cheveux, sans jamais stimuler la croissance.
Ici, les scientifiques ont cultivé des cellules humaines en laboratoire avant de les implanter sur des souris, permettant ainsi la production de follicules pileux, cette structure de la peau qui permet la fabrication du poil.
« Cette méthode permet de développer un grand nombre de follicules ou de régénérer les follicules existants en utilisant des cellules du derme papillaire provenant d’une centaine de donneurs de cheveux », explique ainsi Angela Christiano, professeur de dermatologie à l’Université Columbia de New York et principal co-auteur de l’étude.
« Cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures », ajoute-t-elle encore.
De nouveaux cheveux dans 7 cas sur 5
Dans leur laboratoire, les chercheurs ayant participé à cette étude ont cultivé les cellules papillaires de 7 personnes. Après quelques jours, dans des conditions propices à la croissance des cheveux, les cellules papillaires ont été greffées sur le dos d’une souris, permettant, dans cinq cas sur sept, la pousse de nouveaux cheveux pendant au moins six semaines.
Après analyse ADN, les scientifiques ont prouvé que les cheveux étaient bien humains et génétiquement similaires aux premiers donneurs.
Cependant, les humains ne pourront pas en profiter tout de suite et davantage de travaux seront nécessaires pour rendre leur découverte adaptée à tous.