• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Idées

Il faut s’attendre à des faillites bancaires

22.11.2013 par La Rédaction
Il faut s’attendre à des faillites bancaires

« Trop peu de banques européennes ont été démantelées et ont disparu du marché ». Ces paroles n’ont pas été prononcées par un révolutionnaire voulant mettre à bas le capitalisme, mais par Andrea Enria qui n’est autre que le président de l’Autorité Bancaire Européenne (European Banking Authority), lors d’un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung.

[image:1,l]

Par Philippe Herlin – Chercheur en finance / Contributeur pour Goldbroker.com

Il poursuit en donnant des chiffres éclairants : « seules 40 banques européennes ont disparu depuis la crise financière de 2008, contre près de 500 aux Etats-Unis. Les gouvernements ont voulu maintenir en vie leurs banques, et cela a freiné le processus de convalescence ».

L’Autorité Bancaire Européenne n’a pas toujours fait preuve de clairvoyance, on l’a même accusé, à juste titre, de négligence et de déni de la réalité lorsqu’elle a réalisé des stress-tests en 2011 pour en conclure que seulement 9 banques européennes avaient besoin de renforcer leurs fonds propres, et ce pour un montant total de 2,5 milliards d’euros. Un chiffre ridicule, qu’elle dément donc aujourd’hui sans le reconnaître. Mieux vaut tard que jamais.

 

Cette déclaration signifie que trop de banques-zombies existent encore en Europe, que trop de créances douteuses n’ont pas été purgées, que la crise rode encore dans les bilans bancaires. Elle dit aussi que les Etats soutiennent des banques contre toute raison économique, c’est-à-dire uniquement pour des raisons politiques.

 

Les Etats et les banques s’entendront pour faire porter la facture sur les épargnants

 

Et le président de l’Autorité Bancaire Européenne veut mettre fin à cette complaisance coupable en expliquant que l’Europe, dans le cadre de l’union bancaire, doit mettre en place des mécanismes de restructuration et démantèlement des banques, mais qu’à ce jour les dirigeants européens n’ont pas réussi à s’entendre sur la forme que prendra cette « résolution », à qui sera confié le pouvoir de décision et qui en assurera le financement. Voilà qui promet de sacrées batailles en perspectives. Alors il faut s’attendre à des faillites bancaires.

 

Enfin, plus exactement à des « restructurations », dont on sait comment elles se passent désormais : par la ponction des comptes des déposants, comme cela a été pratiqué une première fois à Chypre. Et comme cela est en train d’être formalisé par une directive européenne. Les Etats et les banques s’entendront pour faire porter la facture sur les épargnants, et tant pis pour eux. Les Etats sont trop endettés, les banques prennent trop de risques, mais c’est encore eux qui ont le pouvoir et il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils payent le prix de leurs erreurs.

 

Au moins nous voilà prévenus. Car cette déclaration est aussi un avertissement. Après Chypre, après la « suggestion » du FMI (de ponctionner 10% des comptes bancaires pour réduire la dette des Etats), voici l’autorité de contrôle des banques en Europe qui nous dit que de nombreuses banques sont en situation de faillite virtuelle. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

 

 

Philippe Herlin – Chercheur en finance et chargé de cours au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris / Contributeur sur Goldbroker.com

Philippeherlin.com / @Philippeherlin / Facebook

> Tous les articles de Philippe Herlin

Goldbroker.com sur Twitter et Facebook

La Rédaction


Andrea Enria Aurorité bancaire européenne Banque
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Moscou fait main basse sur la région de Lougansk

Moscou fait main basse sur la région de Lougansk

04.07.2022
En Continu
Les mille-et-un défis de la Libye de demain

Les mille-et-un défis de la Libye de demain

01.07.2022
Grand Angle
A Madrid, l’Otan réitère son soutien à l’Ukraine

A Madrid, l’Otan réitère son soutien à l’Ukraine

29.06.2022
En Continu
Les Ukrainiennes peinent à accéder à l’IVG

Les Ukrainiennes peinent à accéder à l’IVG

29.06.2022
En Continu
Sur le même sujet
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

19.05.2022
Idées

Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France.

Maigre bilan pour la Russie dans le Donbass

Maigre bilan pour la Russie dans le Donbass

18.05.2022
Grand Angle

Les déconvenues s’accumulent pour la Russie en Ukraine malgré un changement stratégique et une concentration de son offensive sur le Donbass

Le Kazakhstan s’engage sur la voie de réformes politiques radicales

Le Kazakhstan s’engage sur la voie de réformes politiques radicales

05.04.2022
Actualités

Par Eugène Berg, essayiste et diplomate français. Spécialiste de la Russie et professeur au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS, Paris) Trois mois après l’épreuve qu’il a traversée, le Kazakhstan,

Chine et Russie : partenaires mais pas alliées

Chine et Russie : partenaires mais pas alliées

15.03.2022
Grand Angle

Derrière le soutien d’apparence de la Chine à la Russie il ne faut pas se méprendre : la priorité chinoise est bien de défendre ses intérêts.

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Skip to content