Nouvelle avancée dans la vidéosurveillance. A Las Vegas, de nouveaux réverbères ont été installés. Véritables gadgets dignes de Big Brother, ils peuvent filmer, enregistrer visages et conversations, se communiquer des informations entre eux via la Wifi, et même avertir la police. Sont-ils des outils de sécurité publique ou violeurs de libertés individuelles ?
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A Las Vegas, où les panneaux lumineux attisent tous les fantasmes du jeu et des soirées arrosées, de nouveaux réverbères font la lumière… sur les passants ! L’éclairage public nouvelle génération est un concentré des technologies de surveillance. Il filme, reconnaît les visages, enregistre les conversations… Il peut mettre en commun ses données avec celles des autres réverbères par connexion Wifi. Il peut même alerter la police !
Des réverbères intelligents
L’ Intellistreet est autonome en énergie, grâce à ses capteurs solaires et ses ampoules LED. Le réverbère éclaire et informe, en continu.
Surtout, la quantité de données qu’il analyse, et qu’il confronte à des algorithmes et des programmes de statistiques, peut aider à prévenir certains incidents. Selon le PDG d’Intellistreet, Ron Howard, le but est de « rendre les rues plus sûres ». Au risque de porter atteinte aux libertés individuelles ?
La sécurité au prix de la liberté
En effet, ces installations inquiètent. Selon les associations de défense des libertés individuelles, elles constituent une atteinte directe au droit au respect de la vie privée. Le fait d’écouter les conversations des gens, ou de mémoriser leurs visages en procédant à des reconnaissances faciales, ne passe pas.
Pourtant, on ne peut nier l’utilité de ces dispositifs dans le maintien de la sécurité, ou encore à des fins judiciaires. En France, l’arrestation d’Abdelhakim Dekhar, le tireur de Libération, fut permise par les caméras de surveillance, qu’elles soient publiques ou privées. Et elle eut lieu dans un temps record, grâce à l’utilisation de ces images.
Malgré les débats que suscitent ces aménagements urbains à Las Vegas, l’Intellistreet intéresse déjà d’autres villes américaines, à commencer par New York.
