En cette période de crise, rares sont les entreprises à échapper à la recherche de nouvelles économies. La poste canadienne ne fera pas exception. Elle a en effet annoncé, mercredi 11 décembre, qu’elle cessera de livrer le courrier au domicile des citoyens canadiens d’ici 2015 et que dans le même temps, le prix du timbre sera presque doublé. Objectif : retrouver « l’autonomie financière d’ici 2019 ».
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Faisant face à une situation économique qui s’est très largement dégradée au cours de ces dernières années, la poste canadienne a annoncé, mercredi 11 décembre, plusieurs changements majeurs dans son fonctionnement.
Plan de redressement drastique pour la poste canadienne
Postes Canada a notamment fait le choix, d’ici à 2015, de cesser la livraison à domicile du courrier. Les citoyens canadiens devront se contenter de boites aux lettres collectives. D’autre part, il a été annoncé que le prix du timbre serait presque doublé, passant de 63 cents à 1 dollar canadien.
Une incidence à priori limitée
Dans son communiqué, Postes Canada a tenu à nuancer l’impact d’une telle mesure sur le quotidien des Canadiens, puisqu’il est précisé que « cela n’aura aucune incidence pour les deux tiers des ménages canadiens qui reçoivent déjà leur courrier et leurs colis dans une boîte postale communautaire, une boîte postale multiple ou une boîte aux lettres rurale ».
Il faut dire qu’aux Canada, comme dans de nombreux pays d’ailleurs, le nombre de lettre distribuées a chuté au cours des dix dernières années, subissant de plein fouet l’essor ininterrompu des boîtes mails.
Dans le pays, la plupart des factures sont directement envoyées par courrier électronique et le système de boîtes communes est déjà largement répandue.
Un objectif de retour à l’équilibre en 2019
L’impact financier d’un tel plan devrait être extrèmement important. Postes Canada estime que cela permettra à la société de « retrouver son autonomie financière d’ici 2019 ».
La fin de la livraison de courrier dans des boites aux lettres individuelles, devrait en effet conduire à une réduction nette de 6000 à 8000 postes d’ici 2018, soit 10 à 12% des effectifs. La poste canadienne a assuré qu’elle aura « besoin de moins d’employés pour répondre aux besoins futurs ».
La ministre fédérale des Transports, Lisa Raitt, a manifesté son soutien à la réforme mise en place par Postes Canada : « Je suivrai les progrès que fera Postes Canada dans l’application de son plan pour un service postal efficace et moderne qui protège les contribuables et qui est conçu pour répondre aux besoins des Canadiens d’aujourd’hui et de demain ».
