Confrontés de plus en plus tôt aux dangers que comporte Internet, les enfants de 9 à 11 devront désormais suivre un programme éducatif, sur le temps scolaire, afin d’être sensibilisés aux menaces de la toile, comme le harcèlement, l’intimidation et les vidéos pornographiques.
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Internet regorge de dangers pour les plus jeunes : intimidations, cyber-harcèlement, pornographie, rencontres dangereuses… Pour sensibiliser les enfants et leurs parents aux risques que comporte la toile, un programme pédagogique sera dispensé par les professeurs pendant la classe, afin de « protéger et à prévenir » les élèves de 9 à 11 ans avant leur entrée au collège. Ce « permis internet » lancé par l’assureur Axa, en collaboration avec la gendarmerie, a été lancé dans 38 départements et sera élargi en janvier 2014 ans à toute la France.
Prévention et sensibilisation
Dans le cadre de cette campagne, Axa Prévention a fabriqué 37 500 kits qui seront distribués aux enseignants. Après avoir reçu la visite des gendarmes en classe, puis reçu les trois ou quatre cours de 45 minutes dispensés par les professeurs, les élèves pourront ensuite passer un «permis» de type QCM. Environ 450 000 enfants devraient bénéficier de ce programme chaque année.
Violence virtuelle
La cyber-violence et le harcèlement sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux, chez les adolescents est un phénomène de plus en plus fréquent. En France, 40% des élèves disent avoir déjà été victimes d’une agression ou de méchanceté sur Internet, rapporte Le Figaro.
Dans l’Hexagone, le site controversé Ask.fm se classe à la troisième place des réseaux sociaux en termes de temps passé, derrière Twitter et Facebook. Sur cette plateforme, les utilisateurs peuvent dialoguer de manière anonyme sous forme de questions-réponses. Une jeune Anglaise âgée de 14 ans s’est récemment suicidée après avoir reçu des messages d’insultes et d’intimidation sur ce site. Déjà en septembre 2012, deux internautes irlandaises âgées de 15 et 13 ans avaient été victimes de harcèlement sur le site et s’étaient tuées.
Le suicide d’Amanda Todd, une Canadienne de 15 ans, en octobre 2012, a également relancé le débat sur les dangers de la « cyber-intimidation ».