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Les nominés pour le Prix du dictateur le plus corrompu sont…

31.01.2014 par La Rédaction

Vendredi 31 janvier à Paris, le dictateur le plus corrompu se verra décerné le Prix Dictat’Or, des mains de l’Observatoire géopolitique des criminalités. Plusieurs dictateurs sont en lice, d’autres restent encore « hors compétition ».

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Dans The Dictator, l’acteur Sacha Baron Cohen interprète l’Amiral Général Aladeen, chef d’Etat de la République du Wadiya, en Afrique du Nord. (Crédit : Shutterstock)

C’est un prix d’un ordre original qui sera décerné, vendredi 31 janvier à Paris. « Distinction internationale d’excellence », selon les termes employés par les organisateurs, le Prix Dictat-or sera remis, par coutumace, au dictateur qui a le plus pillé son pays.

Le Prix qui condamne la corruption des dictateurs

Cette distinction est remise chaque année et à l’image de grands dictateurs tels que Suharto, deuxième président de la république indonésienne, resté plus de 31 ans au pouvoir, François Duvalier dit « Papa Doc », président d’Haiti pendant plus de 13 ans et jusqu’à sa mort en 1971 ou encore le maréchal Mobutu, également resté au pouvoir au Zaïre jusqu’à sa mort en 1997 et après être resté 31 ans en fonction, le Prix Dictat-or récompense « la rapacité créative, l’efficacité prédatrice, l’opacité efficace et les aides et conseils techniques complaisants des Banksters, des Lawsters, et des paradis fiscaux pour rendre les détournements plus intouchables et l’évasion plus discrète », explique avec ironie l’Observatoire géopolitique des criminalités (OGC) qui organise cette « cérémonie » à l’issue d’un séminaire qui portera sur les moyens de récupérer l’argent des dictateurs.

« Au cours des trois dernières décennies, la corruption a pris une ampleur considérable à travers le monde », rappelle l’OGC. « Aucun pays ne semble plus y échapper » et « ses effets dévastateurs sur l’État de droit et le développement économique, favorise l’accroissement des inégalités, la pauvreté, et se nourrit du manque de transparence dans la conduite des affaires publiques affectant notamment la presse et la justice ».

Par cette initiative, l’OGC affirme vouloir militer pour la transparence face à « la corruption » qui « contribue au délitement des Etats voire à leur écroulement ».

« Les dictateurs par leur longévité au pouvoir, ont amassé sur le dos de leur population, des fortunes insupportables qui jouxtent la misère d’un grand nombre », rappelle encore l’OGC.

Des critères de sélection bien définis

C’est « sans appel à candidatures » que le jury de l’OGC a sélectionné les nominés de cette année 2014. Une nomination qui n’a pu se faire sans critères bien précis. Il a fallu en effet que chaque candidat potentiel remplisse plusieurs conditions citées par l’organisation.

« Etre un dictateur véritable : élection à plus de 80%, nombre de journalistes emprisonnés », « Etre un prédateur véritable : ratio entre la fortune estimée et le revenu par tête », « Avoir le sens de la ‘famille’ », « Participer à la mondialisation par accès direct aux Paradis (fiscaux) » et enfin, bien que ce dernier critère soit qualifié de « subsidiaire », « Bénéficier de la bienveillance d’un (ou plusieurs) pays démocratiques ».

Les nominés sont…

Pour la promotion 2014, qui porte le nom du dictateur indonésien Suharto, les nominés dans la catégorie « en activité » sont le président zimbabwéen Robert Mugabe et son homologue kazakh Noursoultan Nazabaiev. Dans la catégorie « dictateurs déchus », sont nominés l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak et enfin le fils de « Papa Doc », et son successeur à Haïti, Jean-Claude Duvalier.

L’Observatoire géopolitique des criminalités précise par ailleurs qu’en raison des « investigations judiciaires en cours », Denis Sassou N’Guesso pour la République démocratique du Congo, Teodoro O’Biang pour la Guinée équatoriale et Ali Bongo pour le Gabon sont, « pour le moment » restés hors compétition.

Robert Mugabe, l’homme qui veut être « le décuple d’Hitler »

Cela fait maintenant 26 ans que Robert Mugabe tient les rênes du Zimbabwe, 26 ans que ce pays du sud de l’Afrique s’est peu à peu transformé en dictature. Le « père de l’indépendance » de l’ancienne Rhodésie du Sud est désormais à la tête d’un pays ruiné et qui subit une des plus graves pénuries alimentaires de son histoire.

Cet indétrônable chef d’Etat, réélu l’été dernier, est notamment connu pour quelques phrases historiques.

En 2003, il déclare: « Hitler avait un seul objectif : la justice pour son peuple, la souveraineté pour son peuple, la reconnaissance de l’indépendance pour son peuple et de ses droits sur ses ressources. Si cela c’est Hitler, laissez-moi être le décuple d’Hitler. »

Le 15 septembre 2005, il affirmait que « les Zimbabwéens ne mouraient pas de faim », mais refusaient tout simplement de changer de régime alimentaire et préféraient le maïs aux pommes de terre ou au riz.

« Nous avons des tonnes de patates mais les gens ne sont pas des mangeurs de patates… Ils ont du riz mais cela ne les attire pas », a-t-il encore expliqué à l’Associated Press.

Depuis son accession au pouvoir, et progressivement, Robert Mugabe a drastiquement limité la liberté de la presse, muselé l’opposition, et recouru à la torture et à l’assassinat des membres de l’opposition. Le pays s’est enfoncé dans une crise sans précédent et 70 % de ses citoyens sont aujourd’hui sans emploi.

Noursoultan Nazabaiev, l’homme qui réalise près de 100% à chaque élection

Le président kazakh est au pouvoir depuis maintenant 23 ans. Réélu régulièrment avec des scores défiant toute concurrence, Noursoultan Nazabaiev semble faire l’unanimité dans son pays – en 1995, un référendum portant sur l’allongement de son mandat obtient une majorité de « oui » à 95,5%.

Le Kazakhstan est un pays sans opposition dans lequel le Parlement est uniquement composé, à quelques exceptions près de députés sans étiquettes, de parlementaires issus du parti Nour-Otan.

Depuis 2007, une modification de la constitution permet au président kazakh de se présenter à l’élection présidentielle autant de fois qu’il le souhaite, un amendement qui lui est spécifique dans la mesure où si un jour, un autre président venait à gouverner, celui-ci serait limité à deux mandats consécutifs, comme le prévoyait initialement la constitution.

L’ONG Transparency International classe le Kazakhstan à la 140ème place sur 175 en termes de corruption publique. La famille Nazarbaïev a été impliquée dans une série d’enquête des gouvernements occidentaux en matière de blanchiment d’argent, corruption, et assassinats mais jamais aucun membre n’a été condamné.

La Rédaction


Noursoultan Nazabaiev Prix Dictat'Or Robert Mugabe
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