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Au fil des années, Israël est de plus en plus isolé sur la scène internationale

12.02.2014 par La Rédaction

Arrivé au secrétariat d’Etat américain en février 2013, John Kerry a fait du processus de paix israélo-palestinien sa priorité. Force est de constater cependant que les blocages à la paix sont toujours aussi nombreux. Néanmoins, l’Etat hébreu doit faire face à de plus en plus de prises de position pour la reconnaissance d’un Etat palestinien et cet isolement pourrait bien conduire, à terme, à la résolution du conflit. Explications avec Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politiste, chercheure au CNRS pour l’Institut français du Proche Orient.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Ashkelon, en 2009. (Crédit : Shutterstock)

JOL Press : Le processus de paix israélo-palestinien est une des priorités du secrétaire d’Etat américain. Depuis qu’il a été nommé par le président Barack Obama il y a un an, peut-on dire que le dossier israélo-palestinien a avancé ?
 

Stéphanie Latte Abdallah : Si le processus de paix n’a pas vraiment avancé, ce qui devient plus clair, et surtout plus visible internationalement, médiatiquement, pour les opinions publiques, sont les obstacles à la paix, alors que jusque-là, on était dans une lecture strictement sécuritaire du problème qui brouillait les réalités territoriales et les faits sur le terrain. La géographie du conflit devient plus nette, les résistances également. C’est d’ailleurs ce qui explique les nombreuses attaques dont fait l’objet John Kerry au sein de la classe politique israélienne et dans la presse.

Maintenant les points de discorde majeurs n’ont pas changé (Jérusalem, les colonies, les frontières, les réfugiés) d’autres même sont apparus, tel que la question de la reconnaissance d’un Etat juif par les Palestiniens, une question soulevée seulement une première fois en 2010, et qui par exemple, n’a jamais été mentionnée lors des Accords d’Oslo, au moment desquels l’OLP a reconnu l’Etat d’Israël, ou lors des Accord de paix entre Israël et l’Egypte ou la Jordanie.

Un point rejeté par les Palestiniens dans la mesure où ils y voient d’une part, une menace pour les Palestiniens citoyens d’Israël (ceux qui ne sont pas partis en 1948), qui pourraient voir leurs droits remis en question ou dont les localités pourraient faire partie des échanges de territoires envisagés (en contrepartie de certains espaces où vivent des colons en Cisjordanie qui seraient eux annexés à Israël), et d’autre part, un solde de tout compte sur la question des réfugiés.

JOL Press : Après autant d’années et d’échec des négociations, un accord de paix est-il plus envisageable aujourd’hui que par le passé ?
 

Stéphanie Latte Abdallah : Malheureusement je ne crois pas, pas à court terme.

Et ce, même si le volontarisme de Kerry met à mal la poursuite de la politique israélienne de contrôle des Territoires occupés, conduite depuis la fin de la seconde Intifada (2006). Cette politique a en effet transformé les modalités de l’occupation des territoires, tout en l’inscrivant dans la durée. Il s’est agi, tel que les travaux de terrain de chercheurs l’ont montré, et parmi eux des chercheurs israéliens comme Adi Ophir ou Eyal Weizman, de gérer le conflit en le maintenant à une relative basse intensité, de maintenir l’occupation en la rendant moins coûteuse politiquement, moins visible, et également plus viable économiquement.

Comme nous l’avons montré dans notre ouvrage, A l’ombre du Mur, en Cisjordanie, les dispositifs se sont transformés, comme les check-points qui ressemblent maintenant parfois à des terminaux d’aéroports ; les circulations ont été routinisées : routes séparées, points dits de « passages » rendus plus pérennes, routes de contournement pour les habitants des colonies afin de les relier aux autres espaces israéliens en Cisjordanie et à Israël…etc.). Par ailleurs, l’économie de cette occupation a été repensé en transférant la gestion de certains dispositifs à des entreprises privées (les check-points notamment), alors même que les investissements en Cisjordanie se faisaient plus importants.

Concernant Gaza, le contrôle s’est exercé à travers une politique de bouclage et un contrôle renforcés des circulations de personnes et de marchandises. Cette approche gestionnaire d’un conflit maintenu dans un entre-deux entre guerre et paix devient à présent plus difficile à maintenir alors que l’administration américaine entend résolument aboutir à une solution négociée.

De ce point de vue, on peut dire que les démarches entreprises à l’ONU par l’Autorité palestinienne, le récent engagement américain à résoudre le conflit, et les prises de positions nombreuses dans le monde sur le boycott des produits des colonies, dont celle très remarquée de l’Union européenne, ont changé le regard sur le conflit, ce qui peut jouer sur sa résolution mais à plus long terme.

Par ailleurs, l’activisme pacifique d’un nombre accru d’ONG palestinienne, israélienne et internationale basé sur le respect du droit international se fait de plus en plus fortement entendre, consacrant des objectifs partagés entre des militants d’horizon différents, et un tournant stratégique d’une part croissante de groupes palestiniens qui rejettent catégoriquement la lutte armée. C’est aussi clairement la position affichée par Mahmoud Abbas et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Certaines telles BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) ont gagné du terrain, en favorisant le boycottage des produits des colonies, et plus largement des institutions ou entreprises qui appuient l’occupation, par des pays, institutions, syndicats…de plus en plus nombreux de par le monde. BDS entend, avec d’autres, placer l’Etat d’Israël, dans un scénario à la sud-africaine. Le mouvement de boycottage, couplé à l’internationalisation du conflit, exercent à présent une pression non négligeable sur les dirigeants israéliens.

Propos recueillis par Sybille de Larocque pour JOL Press

> Lire la première partie de l’interview

La Rédaction


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