L’Assemblée nationale se prononce ce mardi 25 février sur la prolongation de l’opération Sangaris, où les militaires français rencontrent un grand nombre de difficultés sur le terrain. Si le vote devrait confirmer la présence de l’armée en Centrafrique, la mort accidentelle dimanche 23 février d’un troisième soldat français est venue rappeler les difficultés auxquelles sont exposés les quelque 2 000 militaires déployés dans le pays.
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L’Assemblée nationale se prononcera par un vote ce mardi 25 février sur la prolongation au-delà de début avril de l’intervention militaire française en Centrafrique. Ce vote, que prévoit la Constitution, aurait dû intervenir durant le mois de mars, mais il a été avancé car le Parlement doit suspendre ses travaux pendant cinq semaines, à partir de la fin février, à cause des élections municipales. Si l’UMP est tenté de s’opposer à la prolongation de l’opération Sangaris, l’opposition semble plutôt favorable au maintien des forces en Centrafrique.
« On ne peut pas faire autrement, évidemment qu’il faut prolonger le mandat des militaires », a lancé Eric Woerth, sur iTélé. « Je suis tenté de voter contre le maintien de nos forces, sauf si le gouvernement s’engage » sur une date de retrait, a expliqué de son côté le député UMP de Paris, Pierre Lellouche. « Le vote UMP ne peut être fondé sur un règlement de compte à l’égard du gouvernement », a affirmé Christian Jacob, le patron des députés UMP à l’Assemblée.
Bruno Le Maire est pour l’instant le seul député UMP à défendre un vote contre. Dans une tribune au Monde, il juge que « le président de la République a pris une décision de renforcement de nos troupes sur place sur la base d’un diagnostic erroné et avec des moyens inappropriés. » Les élus communistes devraient quant à eux s’abstenir et les centristes de l’UDI s’orientent vers « un soutien avec réserve » de la prolongation.