Deux mois après son opération largement médiatisée, le patient de 76 ans qui souffrait d’une insuffisance cardiaque en phase terminale et qui s’est vu implanté une prothèse artificielle en décembre dernier est en pleine forme, assurent ses médecins dans un communiqué.
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Il a déjà deux mois de vie à son actif. Le cœur artificiel qui a été implanté sur un patient de 76 ans fonctionne correctement.
Le patient n’est plus sous assistance respiratoire continue
Dans un communiqué de presse diffusé mardi 18 février au soir, l’Hôpital européen Georges Pompidou a signifié que l’état du patient, qui souffrait d’une insuffisance cardiaque terminale « est jugé satisfaisant par ses médecins ».
« L’évolution a pu paraître longue et difficile mais a été, en bien des points, peu différente de celle d’un malade du même âge et de même gravité préopératoire », indique le communiqué de presse. Aujourd’hui, le patient en cours de rémission « s’alimente et ne nécessite plus d’assistance respiratoire continue ».
Par ailleurs, explique encore le communiqué, « il se soumet volontiers aux exercices de rééducation physique qui lui permettent d’augmenter progressivement son périmètre de marche. La bioprothèse CARMAT continue de fonctionner de façon satisfaisante, sans aucun traitement anticoagulant depuis le 10 janvier 2014 ».
Le début d’un grand essai clinique
Mis au point par le professeur Alain Carpentier, le cœur artificiel total Carmat a été implanté pour la première fois chez l’homme le 18 décembre dernier.
L’intervention a été réalisée par l’équipe de l’Hôpital européen Georges-Pompidou, l’une des trois retenues pour cette phase initiale d’essais cliniques qui portera sur quatre patients en insuffisance cardiaque terminale. « Cette première implantation s’est déroulée de façon satisfaisante, la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique », avait écrit la société Carmat dans un communiqué, à l’issue de l’opération chirurgicale.
« Nous nous réjouissons de cette première implantation, mais il serait bien entendu prématuré d’en tirer des conclusions, car il s’agit d’une seule implantation et d’un délai post-chirurgical encore très court », avait encore précisé Marcello Conviti, directeur général de Carmat, dans ce même communiqué.
