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Un remaniement avant des élections… une stratégie anti-déroute?

19.02.2014 par La Rédaction

Selon les informations de L’Opinion, François Hollande devrait changer de Premier ministre « dès mars » – et donc avant les municipales – et remplacer Jean-Marc Ayrault par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone – plutôt que par Manuel Valls, « trop clivant », ou Martine Aubry, « trop radical ». Mais un remaniement à la veille d’un scrutin, est-ce une arme efficace face à la menace d’une abstention forte d’une gauche déboussolée ? Eléments de réponse avec Bruno Jeanbar, directeur général adjoint de l’institut de sondage Opinionway.

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Selon l’Opinion, François Hollande aurait décidé de changer de Premier ministre avant les élections municipales des 23 et 30 mars prochains. « Jean-Marc Ayrault a été prévenu : il va devoir quitter Matignon », affirme le quotidien. François Hollande aurait jugé après consultation de ses « fidèles » que les Français « n’imputeront pas au nouveau gouvernement à peine formé, le résultat des élections municipales, s’il est mauvais. »

En réalité, la majorité craindrait surtout une forte abstention de la gauche. Selon Christophe Borgel, député et responsable des élections au sein du PS, « les électeurs de gauche semblent avoir tendance à s’abstenir ». « On est dans une bataille pour les convaincre que leur doute national ne doit pas se traduire dans le rejet des équipes de gauche sur le plan local », estime-t-il. Mais pour Bruno Jeanbar, directeur général adjoint de l’institut de sondage Opinionway, rien n’indique qu’un remaniement ne parvienne à changer la donne, si une véritable réorientation politique n’est pas envisagée. Entretien.

JOL Press : D’après le quotidien l’Opinion, François Hollande aurait décidé de changer de Premier ministre avant les municipales. Un remaniement pourrait-il créer un choc psychologique et politique dans l’opinion ?

Bruno Jeanbar : C’est une vraie interrogation à laquelle je n’ai pas de réponse définitive. Par le passé, le Premier ministre était un vrai atout pour le président de la République. Avec le quinquennat, les règles sont un peu bouleversées. Le chef de l’Etat est beaucoup plus en avant, il n’est donc pas certain que changer de Premier ministre aujourd’hui ait autant d’impact qu’il y a quelques années.

Par ailleurs, un remaniement de manière générale ne fonctionne que s’il y  une surprise. Avant les municipales, ce serait inattendu même si la presse aurait un peu gâché l’effet de surprise.

JOL Press : Un remaniement si rapide ne donnerait-il pas à l’opinion un sentiment de précipitation ?

Bruno Jeanbar : Je ne crois pas. En revanche, espérer que les résultats des élections pourraient être différents parce qu’on aurait changé de Premier ministre me paraît assez douteux. Le principal danger, c’est de changer de gouvernement et de Premier ministre et de perdre tout l’effet bénéfique que cela peut apporter par contrecoup négatif, après les mauvais résultats aux élections.

e ne vois pas comment un remaniement qui n’est pas accompagné de changement de politique peut être efficace dans l’opinion. Ce que veulent les Français, c’est une réorientation de la politique gouvernementale. Mais cette réorientation a différents sens selon qu’on est un électeur de gauche déçu, un électeur de droite mécontent ou un électeur du centre insatisfait.

JOL Press : L’Opinion avance que le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, pourrait remplacer Jean-Marc Ayrault. Une bonne idée, selon vous ?

Bruno Jeanbar : Pour être honnête, ce qui est étrange dans l’article de l’Opinion c’est la contradiction entre un nouveau Premier ministre qui pourrait acter la nouvelle politique de François Hollande et le nom de Claude Bartolone qui a été plutôt critique sur la politique gouvernementale et qui n’a jamais caché son ancrage à gauche.

Claude Bartolone est très peu connu des Français. Cela peut donner un sentiment de renouvellement assez fort, l’inconvénient c’est qu’en nommant une personnalité peu connue vous n’envoyez pas un signal d’évidence à l’opinion publique. Les Français ne sauront pas quelles pourraient être ses orientations politiques.

JOL Press : Quelles personnalités politiques pourraient être à même d’incarner un Premier ministre d’action capable de créer un choc psychologique dans l’opinion ?

Bruno Jeanbar : Il faudrait une personnalité politique très identifiée et très connue, je pense notamment à Laurent Fabius, Manuel Valls ou Martine Aubry. Il n’y en a pas beaucoup d’autres… On connaît des noms mais on n’identifie pas toujours les orientations politiques de chacun.

JOL Press : La majorité craint que ses électeurs ne prennent pas la peine de se déplacer, le 23 mars prochain. Un remaniement est-il efficace face à l’abstention ?

Bruno Jeanbar : Oui, à condition que des paroles et des actes forts soient posés. On assiste à une réelle déception dans l’électorat de gauche, renforcée par les déclarations du chef de l’Etat en début d’année, mais à moins de renoncer à ces annonces, je ne crois pas qu’un changement de personnalité puisse convaincre les électeurs tentés par l’abstention. Sans changement de cap de la part du président, on voit assez mal comment le gouvernement pourrait éviter un rejet d’une partie de son électorat. Par ailleurs, on imagine mal le président se lancer dans de nouvelles problématiques de société alors même qu’il vient de repousser la loi famille. A court terme, l’équation est encore plus difficile à résoudre.

Dans le fond, je suis assez sceptique. Je ne mets pas en doute l’information elle-même mais si devais parier, je ne mettrais pas un euro sur un changement de Premier ministre avant les municipales. Je peux me tromper mais ce remaniement me paraît peu probable. Autant je l’envisage tout à fait après les européennes, autant avant ce serait très inattendu.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

La Rédaction


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