Le tribunal d’instance d’Asnières s’est réuni lundi 30 juin au matin pour décider l’expulsion des Femen de l’usine de traitement des eaux usées de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), qu’elles occupent illégalement depuis novembre. Elles ont été condamnées à partir le plus tôt possible, et à payer 7 398,94 euros d’amende.
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Depuis sept mois, elles avaient élu domicile dans l’usine de traitement des eaux usées de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Le tribunal d’Asnières a tranché lundi matin : elles devront quitter les lieux au plus vite.
Cela n’a rien d’une décision politique. Le propriétaire de l’usine, le syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP), avait porté plainte contre X pour occupation illicite. En y établissant leur QG, les Femen ont retardé les travaux de modernisation du site, dont la livraison était initialement prévue pour 2016-2017. Un projet qui s’élève à 250 millions d’euros.
Expulsion immédiate et amende de plus de 7 000 euros
Les jeunes femmes sont condamnées à payer au SIAAP 7398,94 euros pour l’utilisation de l’électricité et 1 500 euros de frais d’avocat, rapporte le Parisien. Dans l’incapacité de payer ce montant, la leader du groupe féministe Inna Shevchenko réquisitionne sur Twitter tous ceux en mesure de l’aider.
Believe us or not, we are homeless and have no money to pay 9000 euros fine. We call those who believe to help! I can sell my soul! #femen
— inna shevchenko (@femeninna) June 30, 2014
Hier, elle demandait : « Va-t-on devoir réquisitionner Notre-Dame pour installer notre nouveau centre d’entraînement ? »
N’ayant aucune solution de repli, les jeunes femmes ont lancé un appel à Anne Hidalgo. La maire de Paris avait affiché son soutien aux Femen l’année dernière, lorsque leur QG, un théâtre du 18e arrondissement, avait brûlé.
Cependant, si cette décision du tribunal les met en difficulté momentanément, elle reste loin de démobiliser les Femen. Présente au jugement, Inna Shevchenko déclare au Parisien : « Si on veut se débarrasser de nous aussi vite, c’est que nous faisons quelque chose de bien. Nous n’allons pas résister à l’expulsion, et nous irons ailleurs. Nous occuperons une église de Paris, soit l’hôtel de ville de Paris ».