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Bagram, l’autre «Guantanamo» loin des projecteurs en Afghanistan?

17.07.2014 par La Rédaction

Bagram, une prison américaine située en Afghanistan, voit presque quotidiennement des détenus commencer une grève de la faim. Gardés dans un secret presque total, ils n’ont aucune exposition médiatique lorsqu’ils tentent de faire respecter leurs droits les plus basiques.

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La prison de Bagram en Afghanistan continue d’accueillir des prisonniers dans le plus grand secret. (Crédit : Shutterstock)

L’existence de prisons américaines où les droits élémentaires des prisonniers sont bafoués est depuis longtemps une réalité. La plus emblématique d’entre elles, celle de Guantanamo, n’est toujours pas fermée malgré les promesses du président américain Barack Obama il y a plus de six ans.

La grève de la faim comme seule arme

Pourtant, la célèbre prison située à Cuba fait presque figure de modèle lorsqu’on la compare au Centre de Détention à Parwan, en bordure du terrain d’aviation de Bagram, en Afghanistan. The Guardian révèle que Bagram accueille dans une section le même type de détenus qu’à Guantanamo : des terroristes ou des personnes suspectées de terrorisme. La différence est que Bagram opère de manière totalement opaque. Pour les prisonniers, la seule façon d’avoir un contact avec l’extérieur est à travers le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), l’unique organisation à être en relation avec les responsables de la prison.

Pour le moment, la section n’accueille plus de prisonniers afghans mais seulement 38 autres de différentes nationalités, essentiellement pakistanaise. L’administration américaine refuse de divulguer des informations sur leurs identités où la manière dont ils sont traités. The Guardian est parvenu à obtenir le témoignage d’un ancien détenu pakistanais qui a été libéré récemment. Abdul Sattar, un prédicateur de 26 ans, a passé en tout deux ans et demi à Bagram avant d’être relâché en mai dernier. Selon lui, le seul moyen pour les détenus de protester est de faire une grève de la faim. Mais Bagram n’est pas Guantanamo, et il n’y a aucune répercussion médiatique sur leurs actions : « La plupart du temps les Américains ne faisaient pas attention à nous. Nous étions obligés de finalement manger quelque chose parce que nous devenions trop faibles et nous ne serions pas restés en vie. »

Des suspects innocentés toujours emprisonnés

En dehors des conditions d’emprisonnement que seul le CICR a pu constater mais ne peut détailler sous peine de ne plus pouvoir accéder à la prison, des détenus ont été lavés de tout soupçon mais restent emprisonnés, comme à Guantanamo. Amin al-Bakri fait partie de ceux-là. Ce Yéménite arrêté en Thaïlande en 2002 a été autorisé à être relâché par un tribunal militaire. Son avocat, Ramzi Kassem, un professeur de droit de l’Université de New York, a expliqué qu’il avait démarré une grève de la faim pour que les autorités américaines appliquent cette décision. Mais Kassem ne peut pas faire grand-chose pour son client, n’ayant même pas le droit de s’entretenir avec lui en privé ou de récolter des informations même basiques sur son passé.

Aux Etats-Unis, la prison a ses défenseurs, comme le sénateur républicain également membre de la commission sur le renseignement du Sénat, Saxby Chambliss. Au cours d’une audience la semaine dernière, il a déclaré que « quelque chose s’est passé là-bas récemment qui m’inquiète un peu, je veux parler de la libération d’une douzaine de personnes de la prison à Parwan. » Il les qualifiait de « combattants extrêmes » et « d’ennemis des Etats-Unis ».

Pour Sattar, qui faisait partie de ces détenus libérés, cette vision est totalement erronée. Arrêté par l’armée américaine qui le soupçonnait de transporter des armes dans sa voiture, il a longtemps clamé son innocence et celle de plusieurs de ses codétenus : « La plupart d’entre nous étions juste des marchands et des gens qui allions en Afghanistan pour le loisir, parce que des régions d’Afghanistan sont plus agréables et belles. Nous avions l’habitude d’aller là-bas avec nos familles pour passer l’été. » Finalement contraint à des faux aveux pour pouvoir sortir de sa cellule minuscule, Sattar ne garde pas de rancœur particulière contre les Américains et précise que certains gardes le traitaient bien.

Il reste tout de même formel sur une chose : tant que les droits basiques des prisonniers ne seront pas respectés, les grèves de la faim continueront à se succéder.

La Rédaction


Afghanistan Bagram Guantanamo Terrorisme
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