Des rizières à plus de vingt kilomètres de Fukushima ont montré des taux de radioactivité supérieurs à la norme. Les habitants s’indignent d’un manque de transparence de la part de Tepco et du gouvernement japonais.
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Récolte du riz dans une rizière (Crédit : Jimmy Tran / Shutterstock)
Déjà trois ans depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, et les répercussions n’ont toujours pas fini de tomber. Plusieurs rizières de Minamisoma, petit village de la préfecture de Fukushima, ont été déclarées radioactives. Elles se situent pourtant à plus de vingt kilomètres du site.
TEPCO ReContaminated area around Minamisoma During Unit 3’s Demolition http://t.co/eq579goLyQ pic.twitter.com/R5JfTBozt0
— MP Garza (@mpgarza2012) 14 Juillet 2014
Des taux de radioactivité supérieurs à la normale
La cause : l’extraction de débris situés au-dessus du réacteur numéro 3 de la centrale. Les travaux, démarrés l’été dernier, seraient la cause de la contamination des rizières. On y a relevé des mesures de radioactivité de 180 bequerel/kg, beaucoup plus que la norme de 100 bequerel/kg.
Fort heureusement, ce riz n’a pas été commercialisé. Mais cet épisode a suffi pour susciter de nouveau la colère des Japonais, qui reprochent toujours un manque de transparence de la part du gouvernement nippon et de l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco). En effet, l’année dernière, Tepco avait déjà été condamné pour avoir rejeté quotidiennement 300 litres d’eau contaminée dans l’océan, et avoir menti pendant deux ans sur le sujet.
Un responsable de la municipalité s’en plaint sur la chaîne de télévision NHK : « Ils avaient le devoir de donner des explications à la municipalité ».
Le démentèlement d’une centrale nucléaire est un processus très long, et les Japonais pourront attendre jusqu’à quarante ans avant d’être officiellement hors d’atteinte de nouvelles répercussions de l’accident nucléaire de Fukushima de 2011.