En pleine escalade des tensions entre Israël et Gaza, des milliers d’internautes se sont regroupés au sein de la campagne « #Jews and Arabs Refuse to be Enemies » – « Juifs et Arabes refusent d’être ennemis » sur Twitter et Facebook pour prôner la paix en postant une photo d’eux.
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L’explosion de violence au Proche-Orient a poussé les internautes à réagir et à se mobiliser sur les réseaux sociaux pour exhorter à la fin du conflit. Une campagne circule actuellement sur Internet sous le hashtag #Jews and Arabs Refuse to be Enemies : « les juifs et les arabes refusent d’être ennemis » en français.
Campagne virale pour la paix
La campagne, aujourd’hui virale, a débuté avec la publication de la photo qu’une jeune Libanaise a postée sur Twitter, le 13 juillet dernier. Sur le cliché, on la découvre en train d’embrasser son compagnon, avec la pancarte « Juifs et Arabes refusent d’être ennemis ». La photo est également accompagnée d’un message : « Il m’appelle Néchama (mon âme en hébreu), je l’appelle Habibi (mon amour en arabe). L’amour ne parle pas la langue de l’occupation ».
Depuis ce post, retweeté plus de 3 000 fois et largement relayé dans les journaux, des dizaines de photos de couples et d’amis israéliens et palestiniens déferlent sur les médias sociaux. Sur Facebook, plus de 17 000 personnes ont rejoint le mouvement.
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Accusés de vouloir «normaliser l’occupation»
Cette campagne a tout de même suscité quelques critiques sur la toile, comme l’explique l’un des administrateurs de la page sur Facebook : « Certaines personnes ont exprimé leur inquiétude en pensant que le but de notre initiative était de ‘normaliser’ l’occupation ». C’est ce que dénonce l’internaute Farah A S dans un tweet:
Confused by the hashtag #JewsAndArabsRefuseToBeEnemies it implies a leveled playing field & relegates the conflict to petty racial tensions.
— Farah A S فرح السويل (@FarahAlSweel) 13 Juillet 2014
Une remise à plat en six points
Face aux différentes réactions postées sur la page, les administrateurs ont rappelé en six points ce à quoi le mouvement adhérait : notamment la fin de l’occupation, la fin des attaques aériennes sur la bande de Gaza. Le mouvement appelle également à la résistance pacifiste et à la non-violence: « un élément crucial pour la fin de l’occupation et de toutes autres formes d’injustice au sein de la région » peut on lire.
« Nous croyons que l’incitation à la haine sur le net et dans la vraie vie, est néfaste non seulement moralement et éthiquement, mais aussi improductive » poursuivent-ils.
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Un dialogue entre Israéliens et Palestiniens
Plusieurs campagnes pour la paix ont vu le jour, comme le mouvement de Ronny Edry, enseignant en graphisme originaire de Tel Aviv, qui a imaginé une campagne virtuelle « Make peace, share your story » afin d’instaurer un dialogue entre Israéliens et Palestiniens via les réseaux sociaux, selon lui le « premier pas vers la paix ».