Depuis le début de l’été, une épidémie de Chikungunya s’est abattue sur les Antilles et la Guyane. Cette dernière souffre d’un douloureux bilan : 1700 cas sont recensés. Les autorités sanitaires ont tenu à changer le type d’insecticide classiquement utilisé pour du malathion, et ce contre l’avis de la population.
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C’est la première fois que la Guyane est touchée par une épidémie de Chikungunya. Des mesures sanitaires ont été prises, comme l’assèchement des nids de moustiques et l’installation de climatisation dans les magasins. Un cap a été franchi à l’annonce de l’utilisation de l’insecticide malathion pour une durée de 180 jours. Cet insecticide est interdit en France depuis 2008 à cause de sa haute toxicité.
La pétition
Depuis mercredi 19 août, une pétition circule sur Internet. Le but des Guyanais est d’annuler l’usage du malathion. Déjà 1030 personnes ont signé la pétition.
« Le produit hautement toxique va se retrouver dans les jardins, les cours, les écoles, les crèches. En outre, ce produit n’est pas sélectif et va tuer toutes sortes d’insectes comme les abeilles ».
La population doute sincèrement de l’efficacité du malathion pour vaincre les moustiques. L’utilisation de ce produit près des habitations et des cultures va avoir un impact très nocif sur la santé des Guyanais.
Le malathion contient du malaoxon. Cette substance est cataloguée comme un neurotoxique.
Sur les réseaux sociaux
La mobilisation se fait aussi par l’intermédiaire des réseaux sociaux. La communauté guyanaise se mobilise pour faire entendre sa voix.
Sur Twitter, ils sont nombreux à se montrer scandalisés par la situation.
#Chikungunya #Guyane Levée de boucliers contre l’utilisation du biocide #malathion http://t.co/WrivZQQS8P
— Gérald CAPGRAS (@GCapgras) 19 Août 2014
Rapport ANSES sur le #malathion nocif en cas d’ingestion peut provoquer une allergie cutanée très toxique pour les organismes aquatiques
— benoit hurpeau (@lamquiem) 19 Août 2014
les médias étaient plus prompts à dénoncer l'utilisation du #malathion en Syrie qu'en Guyane ! @afpfr @lemondefr @mediapart
— benoit hurpeau (@lamquiem) 17 Août 2014