Le 21 août dernier, l’artiste Dan Park a été condamné à six mois de prison et d’environ 7 600 euros d’amende pour incitation à la haine raciale et diffamation. Ce sont ses deux œuvres « Les crimes Tziganes sont une bonne chose » et « Des nègres bleus deviennent fous » qui ont mis le feu aux poudres. Le travail de Dan Park, volontairement provocant, est censé revendiquer la liberté d’expression.
[image:1,l] La Justice suèdoise condamne Dan Park à six mois de prison
La justice suédoise s’est montrée intransigeante avec le travail de Dan Park. Selon le journal britannique The Gardian, il est très rare que les tribunaux suédois attribuent des peines de prison pour des œuvres d’art. La galerie d’art qui expose les œuvres de Dan Park depuis juillet a également écopé d’une amende de 820 euros. Ce n’est pas la première fois que l’artiste est confronté à la justice. En deux ans, c’est la troisième condamnation de Dan Park.
L’œuvre de trop
Le travail de l’artiste n’était toléré que lorsqu’il apparaissait uniquement dans des magazines obscurs ou sur des affiches dans la rue. Avec ses deux tableaux « Les crimes Tziganes sont une bonne chose » et « Des nègres bleus deviennent fous » exposés dans la galerie d’art Malmö, Dan Park est allé encore plus loin dans la provocation.
Selon la presse suédoise, le tableau « Des nègres bleus deviennent fous » représente trois hommes noirs avec un nœud coulant autour du cou. En ce qui concerne « Les crimes Tziganes sont une bonne chose », l’artiste a tenu à représenter un discours au sein d’une communauté Rom, expliquant qu’ils devaient pardonner le crime. Depuis l’annonce de la sentence, il est quasiment impossible de trouver une image des tableaux sur Internet.
La provocation comme seul atout
Le style très souvent utilisé par l’artiste consiste en une superposition de collage. L’artiste suédois n’est pas reconnu dans le monde de l’art. Le grand public connaît surtout son travail à travers ses soucis judiciaires.
Selon le journal britannique The Gardian, Dan Park a déclaré que ses œuvres étaient satiriques et a revendiqué le droit à la liberté d’expression.