Mardi 2 septembre, le journaliste et otage américain Steven Sotloff a été décapité par l’Etat islamique (EI), soit deux semaines après son compatriote James Foley. Mercredi 3 septembre, un ami proche de lui à pris la parole en public et a invité le leader de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, à débattre sur les principes de l’Islam.
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Promesse tenue
Il y a deux semaines, un djihadiste de l’État islamique aux origines soi-disant britanniques abattait le journaliste américain James Foley. La décapitation était filmée. Le message plutôt clair. Barack Obama devait cesser de bombarder le nord de l’Irak, et par là les membres de l’EI y séjournant, sous peine de voir un autre de ses compatriotes se faire décapiter.
<span id="spans1e0" style="font-size: 13.3333339691162px; line-height: 1.538em;" tooltip="À : Accentuation de la capitale en début de mot. »>À RETROUVER AUSSI >> État islamique & réseaux sociaux: «Comme s’ils avaient intégré Steve Jobs»
Dans la vidéo de la décapitation postée par l’EI sur YouTube, un second otage américain répondant au nom de Steven Sotloff était dévoilé. Et malgré le soutien de nombreux internautes sur la toile, ou encore de la vidéo de sa mère, implorant le « calife » et dirigeant de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, d’épargner son fils, une seconde vidéo montrant sa décapitation a été postée mardi 2 septembre sur le même site d’hébergement de vidéos.
Plus d’informations sur la vidéo ICI
Invitation à un débat sur l’Islam
Mercredi 3 septembre, la famille de Steven Sotloff est sortie du silence. Après avoir appris la mort de leur proche, ceux qui avaient longtemps prôné la technique du « ne rien dire, pour mieux le protéger », ont finalement décidé de s’exprimer par l’intermédiaire de Barak Barfi, un ami proche de leur fils.
« [Steven Sotloff] n’était pas un héros. C’était juste un homme qui a essayé de trouver le bon dans un monde plein d’obscurité », a notamment fait remarquer Barfi, chargé de lire aux médias la déclaration écrite par les parents du journaliste décédé.
<span id="spans1e0" style="font-size: 13.3333339691162px; line-height: 1.538em;" tooltip="À : Accentuation de la capitale en début de mot. »>À RETROUVER AUSSI >> Qui est Steven Sotloff, le journaliste exécuté par l’Etat islamique?
Barfi est ensuite passé en arabe, et d’un ton passionné a invité le leader de l’État islamique Abou Bakr al-Baghdadi à un débat sur les principes de l’Islam.
« J’ai un message pour Abu Bakr. Vous avez dit que le Ramadan est un mois de pitié, mais où est votre pitié ? Vous parlez d’Islam et du Coran mais je connais les vers Coraniques. »
« Abu Bakr, je suis prêt à débattre avec vous. Je viens en paix, je n’ai pas d’épée dans la main, je suis prêt à écouter votre réponse. », a-t-il insisté avant de conclure : « Nous ne tolérerons pas que nos ennemis nous retiennent en otage avec la seule arme qu’ils ont : la crainte. »
Déjà un troisième nom
Mais l’État islamique ne semble pas vouloir s’en arrêter là. Comme persuadé que sa barbarie finira par payer, un troisième otage a d’ores et déjà été présenté à la communauté internationale. En effet, la vidéo qui montre l’assassinat par décapitation Steven Sotloff présente aussi le troisième otage. Il s’agirait du Britannique David Cawthorne Haines. Ce dernier serait un travailleur humanitaire et aurait été enlevé près de la frontière turque en mars 2013.
