Selon une récente étude publiée dans la revue « Annals of the Rheumatic Diseases », à long terme, l’utilisation du Paracétamol serait néfaste pour la santé.
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Doliprane, Dafalgan ou encore l’Efferalgan, tous ces médicaments que l’on consomme et peut acheter sans ordonnance serait dangereux pour la santé à haute consommation, selon une étude britannique publiée par la revue Annals of the Rheumatic Diseases.
Les risques sous-estimés de la surconsommation
Ingéré à haute dose, le Paracétamol augmenterait de 20% le risque de maladies cardiovasculaires tel que les infarctus ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Dans les résultats de leur étude, les scientifiques font aussi état d’un risque grandissant d’ulcère chez les surconsommateurs de cette molécule déjà bien connue par les chercheurs pour ses effets secondaires sur le foie.
L’étude s’attarde particulièrement sur les effets liés à la surconsommation. Ainsi, selon les chercheurs britanniques, les personnes qui consomment quotidiennement et à forte dose du paracétamol – 3 comprimés de Doliprane 1000 par jour, ou 6 d’Efferalgan 500 par exemple – pendant une période prolongée s’exposent à davantage de risques. En se basant sur huit études existantes, les experts démontrent cette fois-ci un taux de mortalité accru pouvant atteindre jusqu’à 63% chez les patients qui consomment de manière répétée ces doses importantes.
Problèmes gastro-intestinaux et rénaux seraient également plus fréquents en cas de consommation régulière. Pour les problèmes rénaux, on parle d’une multiplication par deux du risque en cas de prise cumulée de plus de 500g de paracétamol au cours de la vie.
Le Pr Philip Conaghan, qui dirige le groupe de chercheurs britannique, reconnait que les risques évoqués restent faibles dans l’absolu. Néanmoins, les scientifiques estiment que leur étude démontre « que le véritable risque du paracétamol est supérieur à ce que pense actuellement la communauté médicale« .
« Compte tenu de son usage important et du fait qu’il est disponible sans ordonnance, il paraît justifié de faire une revue systématique de son efficacité et de sa tolérance dans des pathologies particulières« , concluent-ils.
