Evincé en 2013 par l’armée, l’ancien président égyptien Mohamed Morsi a été condamné mardi au Caire à 20 ans de prison. L’ancien dirigeant et ses 14 coaccusés étaient soupçonnés d’avoir organisé ou participé à l’arrestation et la torture de membres de l’opposition durant son mandat.
Le verdict, le premier prononcé à l’encontre du dirigeant islamiste depuis sa destitution par l’armée en juillet 2013, a été annoncé lors d’une audience retransmise à la télévision. L’ancien président égyptien Mohamed Morsi a été condamné mardi 21 avril à 20 ans de prison incompressibles pour « incitation au meurtre » de manifestants en décembre 2012.
Douze autres personnes, principalement des membres, comme lui, de la confrérie des Frères musulmans, ont aussi été condamnées à vingt ans de prison pour les mêmes chefs et pour avoir « usé de la violence, fait arrêter et torturer des manifestants ».
Les 15 accusés ont en revanche tous été acquittés des chefs de meurtre. Le verdict apparaît comme relativement clément au regard des peines capitales prononcées systématiquement dans d’autres procès contre les principaux dirigeants des Frères musulmans – 183 pro-Morsi ont notamment été condamnés à mort en juillet 2014. Le 7 mars dernier, un des partisans de l’ex-président était pendu.