Dimanche soir, deux hommes ont tiré à l’arme à feu sur un centre culturel texan où se déroulait dimanche 3 mai un concours de caricatures du prophète Mahomet. Les deux agresseurs ont été abattus par la police américaine; un policier est blessé.
Les incidents se sont déroulés aux abords du Curtis Culwell Center de Garland, au nord de Dallas, au Texas. Les deux agresseurs sont sortis de leur véhicule et ont «immédiatement ouvert le feu avec des fusils mitrailleurs», d’après le porte-parole de la police de Garland. Deux policiers ont alors répliqué et ont abattu les terroristes « à côté de leur voiture. »
Organisé par l’association « American Freedom Defense Initiative », connue pour ses positions islamophobes, ce concours était présenté comme un événement pour la liberté d’expression. Le sulfureux néerlandais Geert Wilders – populiste fermement anti-islam – était l’invité d’honneur.
Abu Hussain Al-Britani, un homme se revendiquant du groupe Etat islamique (EI) a affirmé sur Twitter que l’attaque avait été perpétrée par deux sympathisants de l’organisation djihadiste. Cette attaque n’est pas sans rappeler l’opération menée le 7 janvier à Paris contre «Charlie Hebdo» ou encore celle du 14 février à Copenhague (Danemark), alors que se tenait un débat sur l’islamisme et la liberté d’expression – auquel participait notamment Lars Vilks, auteur d’une caricature de Mahomet en 2007.
L’hebdomadaire satirique français a pris ses distances, lundi, par rapport au concours de caricatures, à la veille de recevoir à New York un prix pour la liberté d’expression du Pen Club : « Nous combattons le racisme et nous n’avons rien à voir avec ces gens-là. »