Li Hejun était le deuxième homme le plus riche de Chine, jusqu’à ce que les actions de sa société de panneaux solaires, Hanergy, s’effondrent en bourse en l’espace de quelques minutes. Premiers symptômes d’ une bulle spéculative en plein éclatement.
Comme quantité de petits entrepreneurs de la région, il s’est d’abord lancé, en 1994, à l’heure des réformes économiques, dans la fabrication de produits électroniques, avant de miser sur les énergies dites durables. Après la fulgurante ascension des actions du groupe Hanergy, le 20 mai à 10h17, un ordre de vente important est envoyé sur le marché de Hongkong.
C’est le début d’une réaction en chaîne puisqu’un certain nombre d’investisseurs avaient programmé par ordinateur de se séparer de leurs actions en cas de chute du cours. À 10h40, la cotation est suspendue : Hanergy vient de perdre 47% de sa valeur en 23 minutes.
Le gouvernement a autorisé en novembre 2014 les investisseurs de Chine continentale, dont les flux de capitaux demeurent strictement contrôlés, à investir dans certaines valeurs cotées sur la plateforme ouverte qu’est Hongkong. Une vague de fonds s’est nichée dans les énergies renouvelables, créant une bulle spéculative.
De fait, malgré sa récente déconvenue, Li Hejun dispose aujourd’hui d’un pécule trois fois supérieur à ce qu’il était il y a un an. Avant de chuter de près de moitié en moins d’une demi-heure, ses actions avaient auparavant bondi de 664 % en douze mois.