Le cerveau de la meurtrière prise d’otages du site gazier algérien d’In Amenas en 2013 aurait été tué par une frappe aérienne américaine en Libye. Le Pentagone a indiqué de son côté que Belmokhtar avait bien été la cible d’une frappe américaine mais n’a pas confirmé sa mort.
Le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar, lié à al-Qaida, était mort des dizaines de fois. Cette fois-ci c’est la bonne- au moins d’après le gouvernement libyen. L’agence libyenne Lana, citant un responsable du gouvernement reconnu par la communauté internationale, a précisé que « la frappe de l’armée de l’air américaine a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans une ferme (…) à Ajdabiya, où Belmokhtar tenait une réunion avec d’autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d’Ansar Asharia », une organisation classée terroriste par l’ONU.
« Le Borgne », longtemps chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avec laquelle il était entré en dissidence, avait revendiqué l’attaque sanglante et la prise d’otages massive qui s’est ensuivie sur le complexe gazier d’In Amenas, dans le Sahara algérien, qui se sont soldées par la mort de 37 étrangers, un Algérien et 29 ravisseurs en janvier 2013.
Donné pour mort par le Tchad en avril 2013, il avait revendiqué un double attentat-suicide au Niger en mai 2013, qui a fait une vingtaine de morts. La dernière opération des Américains en Libye date de juin 2014, quand leurs forces spéciales ont capturé Ahmed Abou Khattala, un des organisateurs présumés de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi en 2012 qui avait coûté la vie à l’ambassadeur Chris Stevens et à trois autres Américains.