Le général Adolphe Nshimirimana, souvent considéré comme le numéro deux du régime burundais de Pierre Nkurunziza, a été tué dimanche matin lors d’une attaque à la roquette contre sa voiture à Bujumbura. Cet assassinat laisse craindre un durcissement de la répression au Burundi, quelques jours seulement après des élections très controversées.
Voilà qui relance les craintes d’une escalade des violences, qui frappent le Burundi depuis trois mois. Dimanche, un intime du président burundais Pierre Nkurunziza, le général Adolphe Nshimirimana, a été tué lorsque ses gardes de corps et lui ont été la cible de tirs dans le quartier Kamenge, à Bujumbura.
Les assaillants, qui étaient à bord d’un véhicule, ont aussi lancé une grenade sur le véhicule du général, ce dernier a été grièvement blessé et est décédé des suites de ses blessures. A différentes reprises chef d’état-major de l’armée et chef des services de renseignements burundais, Le général Nshimirimana était considéré comme la pierre angulaire de l’équipe de sécurité du président Nkurunziza.
L’Union africaine se dit « horrifiée », condamne « un acte barbare » susceptible de « déstabiliser un peu plus le Burundi, déjà dans une situation fragile », et lance un appel au dialogue. La mort d’Adolphe Nshimirimana intervient une semaine après l’annonce de la victoire du contesté Pierre Nkurunziza (avec 69 % des suffrages), lui assurant un troisième mandat, considéré par beaucoup comme anticonstitutionnel.