Lauréate du Nobel de la paix en 1991, Aung San Suu Kyi a lancé sa campagne pour les législatives du 8 novembre en Birmanie. Elle a appelé à des élections libres et équitables dans un pays encore largement dirigé par l’armée. Son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), est donné favori pour ce scrutin.
C’est le grand lancement de la campagne pour les premières élections législatives libres en Birmanie depuis que l’armée a transmis le pouvoir à un gouvernement partiellement civil en 2011. Près de 30 millions de Birmans sont appelés à voter le 8 novembre prochain.
Pour beaucoup, ce scrutin sera le premier libre auquel ils participeront après des décennies de dictature militaire. « Pour la première fois depuis des décennies, notre peuple a la possibilité d’amener un vrai changement. C’est une chance que nous ne pouvons nous permettre de laisser passer », a-t-elle déclaré en anglais dans un message vidéo diffusé par la LND.
Dans un autre message en langue birmane, elle a exhorté les électeurs à penser aux générations futures. Quelque 90 partis politiques ont enregistré des candidats pour ces législatives, véritable test démocratique pour cette nation pauvre d’Asie.
La LND aligne plus de 1000 candidats, soit un peu plus que son principal rival, le Parti pour la solidarité et le développement de l’Union (USDP), parti lancé par d’anciens militaires au pouvoir actuellement.