Le PSUV (Parti Socialiste Uni du Venezuela, parti de gauche révolutionnaire) a été battu lors des dernières élections législatives il a deux semaines. Pourtant, le pouvoir vénézuélien cherche la parade. Mercredi 16 décembre, le président sortant de l’Assemblée nationale, le capitaine Diosdado Cabello, a défendu la création d’un « Parlement communal » qui constituerait un contre-pouvoir à l’assemblée perdue.
Sanctionné pour ses contre-performances économiques, le PSUV a perdu sa majorité législative, une première depuis plus de quinze ans, alors que la Table de l’unité démocratique (MUD) rafle la majorité des deux tiers (65,27 %) au parlement. Le gouvernement subit le second revers majeur du chavisme politique, après l’échec du référendum de 2007. Héritier du système mis en place par Hugo Chávez, mort en 2013, Nicolás Maduro a commencé à parler, mardi dernier, d’un « coup d’Etat électoral. »
Le 5 janvier 2016, le président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Diosdado Cabello, numéro deux du régime, a annoncé le 15 décembre « l’installation d’un Parlement communal national. » Fin octobre déjà, pressentant les résultats, le président Maduro avait promis qu’en cas de victoire de l’opposition « il ne rendrait pas la révolution et gouvernerait avec le peuple dans une union civile et militaire. »