L’accord entre Moscou et Damas sur le déploiement militaire russe en Syrie, a été rendu public. Cet accord concernant la présence russe sur la base militaire de Hmeimim (ouest) a été signé à Damas le 26 août, plus d’un mois avant le début de l’intervention militaire contre, selon Moscou, le groupe djihadiste Etat islamique et les groupes « terroristes » opérant en Syrie.
A l’époque, Moscou avait nié tout déploiement en cours malgré les informations sur un accroissement de l’activité dans le Bosphore par où transitaient des navires de guerre russes transportant militaires et matériel pour les acheminer vers le port syrien de Tartous où l’armée russe dispose d’installations logistiques. L’accord de sept pages donne toute latitude à l’armée russe pour déployer en Syrie les armes et les soldats qu’elle souhaite. Il stipule que « l’accord est conclu pour une période sans limite », ce qui ouvre théoriquement la voie à une présence militaire permanente dans le pays.
En s’appuyant sur un vieux traité d’amitié et de coopération du 8 octobre 1980 entre l’URSS et la République syrienne, et sur un autre accord de coopération militaire daté du 7 juillet 1994, le texte, qui met en avant « le but commun de la défense de la souveraineté, de l’unité territoriale et de la sécurité » des deux parties, ainsi que « le but commun de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme », donne tous les droits à la partie russe. Il octroie une « complète immunité » aux militaires russes, « comparable à l’immunité diplomatique. »