L’ancien secrétaire général de l’ONU est mort ce mardi au Caire, à 93 ans. Cet égyptien confession chrétienne copte, il avait joué un rôle actif dans les accords de paix entre l’Egypte et Israël. Il avait été le premier Africain à accéder à ce poste à la tête des Nations unies.
Les hommages se succédaient mardi pour saluer la mémoire de l’ancien secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali. Ce dernier avait été élu dans l’euphorie de la fin de la Guerre froide. Le diplomate égyptien avait été le premier Africain à accéder au poste de secrétaire général, une fonction qu’il avait occupée entre 1992 et 1996.
Ce diplomate de renom aura eu des liens privilégiés avec le tiers-monde pendant sa longue carrière. Boutros Boutros-Ghali restera dans l’histoire pour son brillant parcours international, les accords de paix entre Israël et l’Egypte de 1979, à ses postes de secrétaire général de l’ONU en 1992, puis de premier secrétaire général de la Francophonie en 1997.
Il a également dû faire face à de sérieuses crises, avec des conflits en ex-Yougoslavie, en Somalie, au Moyen-Orient et le génocide au Rwanda. Après la mort en Somalie de 18 soldats américains fin 1993 et les reculades des Nations unies dans les dossiers de l’ex-Yougoslavie et du Rwanda, il avait été pris comme bouc émissaire, en particulier par les Etats-Unis qui avaient mis un veto à sa réélection et soutenu le ghanéen Kofi Annan.