L’Union européenne a indiqué lundi à Bruxelles qu’elle ne va pas prolonger les mesures restrictives pesant sur 170 personnes – dont le président biélorusse Alexandre Loukachencko. Elle justifie sa décision par l’amélioration de la situation des droits de l’Homme dans ce pays, un proche allié de Moscou.
Les 28 ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles, ont décidé lundi de lever les sanctions qu’ils avaient décrétées depuis plusieurs années contre 170 personnalités biélorusses pour atteintes aux droits de l’homme. La liste incluait son président Alexandre Loukachenko, « le dernier dictateur d’Europe. » Cette décision prise à l’unanimité des Vingt-Huit n’est guère surprenante, mais elle entérine le tournant engagé ces derniers mois dans les relations entre Bruxelles et Minsk.
Cette suspension concerne trois entreprises et 170 personnalités biélorusses, privées jusqu’alors de visas et dont les avoirs étaient gelés dans l’UE sont concernées, en tête desquelles l’inamovible président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Toutes les sanctions édictées par Bruxelles contre la Biélorussie ne sont toutefois pas levées. L’embargo sur les armes reste, lui, en vigueur pour une période de douze mois, de même que les mesures restrictives contre quatre individus liés aux disparitions non résolues de deux figures de l’opposition.