Après le Burkina Faso et le Mali, la Côte d’Ivoire a été la cible dimanche 13 mars d’une attaque djihadiste. Trois hôtels de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, située à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, et très fréquentée le dimanche par les familles ivoiriennes et les expatriés occidentaux ont été pris pour cible.
Un groupe d’assaillants armés de fusils d’assaut a mené dimanche dans la ville de Grand-Bassam une attaque revendiquée peu après par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le bilan des victimes fait état, le 14 mars au matin, de 14 civils et 2 membres des forces de sécurité. Trois assaillants ont également été tués. Il y aurait également 22 blessés dont 2 civils et 3 membres des forces de sécurité.
Selon Hamed Bakayoko, le procureur de la république a requis devant le tribunal de Grand-Bassam, l’ouverture d’une information judiciaire pour assassinat, tentative d’assassinat, acte de terrorisme, association de malfaiteurs de détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre. D’importantes mesures ont été prises ce jour à l’occasion de ce conseil des ministres extraordinaire du gouvernement.
L’attaque de dimanche a confirmé la stratégie d’expansion d’AQMI après Bamako et Ouagadougou, les capitales malienne et burkinabé, respectivement visées en novembre et janvier. « C’est une vraie provocation de taper à Grand-Bassam, à à peine quarante kilomètres de la base militaire française [dans le pays] », pour le spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser.