Alors qu’une partie de la population refuse de reconnaître le nouveau gouvernement, Michel Temer, président brésilien par intérim depuis la suspension de Dilma Rousseff, est en mauvaise posture. Dimanche 15 mai, à Sao Paulo, Rio de Janeiro, Brasilia et Porto Alegre, des citadins en colère ont appelé à son départ.
À peine le président par intérim du Brésil a-t-il pris le pouvoir que son nouveau gouvernement suscite déjà la polémique : suppression du ministère de la Culture, absence de femmes dans le cabinet, plusieurs ministres soupçonnées d’être impliqués dans le scandale Petrobras. C’est en effet le premier gouvernement composé uniquement d’hommes depuis la fin de la dictature. Tout cela sur fond de crise économique et de déficit public.
Sous la pression des milieux d’affaires et des Brésiliens qui soutiennent la destitution de Dilma Rousseff, il a rencontré ce lundi les syndicats pour discuter d’une batterie de réformes visant à relancer l’économie brésilienne. Parmi les priorités annoncées : le chantier des retraites. Confronté au déficit du système actuel, le nouveau gouvernement de droite veut fixer l’âge minimum de départ à la retraite à 65 ans pour les hommes et pour les femmes.