Un gigantesque incendie a ravagé lundi le camp de réfugiés et de migrants de Moria, en Grèce. S’il n’a pas fait de victimes, la piste criminelle est favorisée. Les premières arrestations ont eu lieu lors des dernières 24 heures.
Un gigantesque incendie a ravagé lundi le camp de réfugiés et migrants de Moria, à Lesbos. Aucune victime n’était rapportée en début de nuit, mais le feu a « presque entièrement détruit » les tentes dans le camp, et les containers servant d’hébergement ou de bureaux ont été endommagés, selon la police. Elle a indiqué n’avoir « aucun doute » sur le fait que l’incendie avait été allumé volontairement par des migrants. Entre 3.000 et 4.000 migrants ont fui le camp.
Neuf résidents du camp de Moria, à Lesbos, ont été arrêtés. Parmi eux, des Afghans, Irakiens, un Sénégalais, un Syrien et un Camerounais, qui sont soupçonnés d’être à l’origine des affrontements qui ont conduit à l’incendie des installations. « Il n’est pas surprenant » que la situation ait dégénéré à Moria, dont la capacité de 3.500 places est largement dépassée » a souligné Roland Schonbauer, un représentant en Grèce du Haut Commissariat aux Réfugiés. L’incident intervient pratiquement six mois jour pour jour après l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie prévoyant le renvoi des migrants.