La Turquie a démenti hier avoir accepté un accord de cessez-le-feu par l’entremise des Etats-Unis avec les milices kurdes de Syrie. Pour Ankara, l’arrêt de l’expansion des Kurdes demeure une priorité.
Le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik a annoncé que la Turquie « n’acceptait pas » l’annonce d’un cessez-le-feu avec les milices kurdes de Syrie faite la veille par les Etats-Unis. « Nous n’acceptons sous aucune circonstance, contrairement à ce que certains porte-paroles de pays étrangers disent, un compromis ou un cessez-le-feu entre la Turquie et les éléments kurdes », a déclaré le ministre. « La république turque est un Etat souverain et légitime » qui ne peut être mis sur un pied d’égalité avec « une organisation terroriste ».
C’est une douche froide pour la coalition Anti Daesh dans la réion. Mardi, le colonel John Thomas, porte-parole du commandement militaire américain au Moyen-Orient, avait affirmé avoir « reçu l’assurance que toutes les parties impliquées vont arrêter de se tirer dessus et se concentrer sur la menace du groupe Etat islamique ». La Turquie cherche à stopper l’expansion kurde à sa frontière, alors que le PYD, principale milice kurde de Syrie, qui bénéficie du soutien militaire américain, élargit ses territoires.