Felipe VI s’est exprimé sur la crise constitutionnelle espagnole dans un discours d’une grande fermeté. Il a accusé les séparatistes catalans de « déloyauté inadmissible ».
Mardi à 21 heures, le roi d’Espagne Felipe VI a pris position dans la crise catalane, alors que des milliers de manifestants étaient encore dans les rues de Barcelone pour protester contre les violences policières qui ont émaillé la tenue du scrutin « illégal ». Dans un discours d’une fermeté sans précédent, le monarque a accusé le gouvernement indépendantiste de Carles de Puigdemont de « mettre en danger la stabilité économique et sociale de la Catalogne et de l’Espagne ».
Il a poursuivi en accusant les séparatistes à la « conduite irresponsable » d’avoir « systématiquement porté atteinte à la législation de manière délibérée ». Face à cela, « c’est la responsabilité des pouvoirs légitimes de l’Etat d’assurer l’ordre constitutionnel et le fonctionnement normal des institutions, le respect de l’Etat de droit et l’autonomie de la Catalogne ». La violence des reproches adressés par le roi, qui depuis son ascension au trône en 2014 a plutôt choisi de maintenir un profil bas afin de protéger la neutralité de la couronne, a surpris.