Samedi 18 janvier, un tir de missile a visé la mosquée d’un camp militaire de la province de Marib, à l’est de Sanaa, tuant au moins 83 soldats gouvernementaux, et faisant 148 blessés.
Le président du pays, Abd Rabbo Mansour Hadi, a immédiatement accusé les houthistes d’être responsables de l’attaque. Les rebelles n’ont, eux, pas confirmé leur implication.
« Lâche et terroriste »
Selon les responsables yéménites, l’attaque aurait été conduite en représailles à une offensive des forces gouvernementales (soutenues par la coalition menée par l’Arabie saoudite) contre les rebelles houthistes, dans la zone de Nihm, au nord de Sanaa. La mosquée a été touchée par un missile, puis par un drone, a précisé une source militaire gouvernementale.
Le président, Abd Rabbo Mansour Hadi, a immédiatement qualifié cette attaque de « lâche et terroriste ». « Cette action honteuse de la milice des houthistes confirme que cette dernière n’a aucune intention pacifique, qu’elle ne veut que la mort et la destruction et qu’elle est l’instrument de l’Iran dans la région », a ajouté le président.
Impuissance de l’ONU
« Depuis début janvier, il y a eu neuf jours sans aucune frappe aérienne » au Yémen, se félicitait jeudi Martin Griffiths, émissaire des Nations unies au Yémen. Ces raids constituent donc un nouveau pied de nez à l’ONU, qui depuis des années ne parvient pas à rétablir la paix au Yémen.
Toutes les organisations humanitaires s’accordent aujourd’hui à dire que la guerre civile yéménite, qui a fait plus de 100 000 morts et 3,3 millions de déplacés, est la pire crise humanitaire actuelle.