Le 5 mai, cinq acteurs du 11 septembre seront officiellement mis en accusation devant un tribunal militaire de Guantanamo. Khaled Cheikh Mohammed et quatre terroristes, impliqués dans les attentats qui ont coûté la vie à 2 976 personnes, assisteront à la lecture de l’acte d’accusation qui détaillera leurs chefs d’inculpation pour lesquels ils encourent la peine de mort.
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Ils sont cinq sur le banc des accusés, à Guantanamo, en ce samedi 5 mai. Cinq terroristes impliqués dans les attentats du 11 septembre 2001. À 9 heures, heure locale, le juge militaire James Pohl prononcera officiellement la mise en accusation.
Cinq terroristes sur le banc des accusés
Les cinq accusés seront poursuivis pour terrorisme, complot, détournement d’avion, meurtre en violation du droit de la guerre et attentat contre des civils, chefs d’accusation qui ont été validés par le ministère de la Défense, le 4 avril dernier.
Khaled Cheick Mohammed, Ramzi Ben Ali-Chaïba, Ali Abd Al-Aziz Ali, Wallid Ben Attach et Moustapha Al-Houssaoui « sont accusés d’être responsables de la préparation et de l’exécution des attentats du 11 septembre à New York, Washington et Shanksville (Pennsylvanie) qui ont tué 2 976 personnes » selon une déclaration du Pentagone. Les cinq accusés encourent la peine de mort.
Un procès critiqué
Le théâtre du procès est déjà sujet à polémique aux États-Unis. Alors même que Barack Obama souhaitait fermer définitivement la prison de Guantanamo, les Républicains du Congrès se sont opposés, en décembre 2010, au transfert des prisonniers accusés de terrorisme sur le territoire américain. Alors que Barack Obama souhaitait que les cinq inculpés soient jugés devant un tribunal civil, un procès de ce type devenait impossible.
Néanmoins, les tribunaux militaires, réformés en 2009 par les Démocrates, jugeaient désormais irrecevables les aveux reçus sous la torture.
Ainsi, il fallait de nouveaux éléments à charge pour permettre l’ouverture du procès. Ces nouveaux éléments ont été fournis par un autre prisonnier de Guantanamo, Majid Khan, qui à accepter de plaider coupable de nombreux attentats et de fournir des informations contre Khaled Cheick Mohammed, le « cerveau » du 11 septembre, en échange d’une réduction de peine.
Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau du 11 septembre
Cinq acteurs du 11 septembre 2001 seront donc officiellement inculpés.
Tout d’abord l’acteur principal, Khaled Cheikh Mohammed. Ce Koweitien d’origine pakistanaise est derrière toute la logistique du 11 septembre. À l’époque des faits, il était responsable du « Département des opérations extérieures » d’Al-Qaïda. Surnommé le « cerveau » par Oussama Ben Laden, il a reconnu être à l’origine des attentats du 11 septembre ainsi que d’une trentaine d’autres attentats dans le monde, notamment de la tentative d’assassinat de l’ancien président Bill Clinton et du meurtre du journaliste américain Daniel Pearl.
Quatre responsables de la logistique de l’attentat
À ses côtés, Ramzi Ben Al-Chaïba est le chef du commando du 11 septembre. Il a été formé dans les camps d’Al-Qaïda en Afghanistan et aurait dû participer aux attentats s’il avait obtenu son visa pour les États-Unis.
Ali Abd Al-Aziz Ali est le neveu de Khaled Cheikh Mohammed. Il est également le cousin de Ramzi Youssef, auteur de l’attentat dirigé contre le World Trade Center en 1993, attentat qui a forgé une réputation mondiale à Oussama Ben Laden. Il a participé à toute l’organisation logistique de l’attentat.
Wallid Ben Attach est originaire du Yémen. Depuis les États-Unis, il a participé aux différents repérages nécessaires à l’organisation du 11 septembre. Il est également le principal acteur de l’attentat contre un destroyer américain le long des côtes yéménites en octobre 2000 qui a ôté la vie à 17 militaires américains.
Finalement, Moustapha Al-Houssaoui ferme la marche. Ce dernier est considéré comme le grand financier du 11 septembre. Après avoir été le banquier d’Al-Qaïda pendant de nombreuses années, il a pris en charge de nombreux aspects logistiques de l’attentat, notamment la formation des hommes qui ont pris le contrôle des avions détournés.