La « falaise fiscale » menace les États-Unis, et pour sauver son pays de la récession qui guette, Barack Obama a écourté ses vacances de Noël pour rejoindre les membres du Congrès, à Washington. Il ne leur reste plus que quelques jours avant l’expiration du délai. Passé le 31 décembre au soir, les États-Unis seront forcés d’adopter des mesures drastiques de réduction de leur dette publique.
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Le président américain est rentré à Washington après avoir écourté ses vacances de Noël à Hawaï où il a laissé femme et enfants pour se concentrer sur la « falaise budgétaire » qui menace les États-Unis.
Le Congrès divisé sur la cure d’austérité américaine
La « falaise fiscale », une cure d’austérité forcée qui si elle ne se traduit pas par un accord entre républicains et démocrates au Congrès, se transformera automatiquement en augmentations d’impôts et en coupes drastiques dans le budget.
Mais les négociations sont difficiles et chaque camp reste sur ses positions malgré la date butoir fixée au 31 décembre.
Un plan pour réduire la dette publique
Il faut pourtant que le Congrès s’accorde pour adopter un plan qui réduirait la dette publique des États-Unis de plus de 16 mille milliards de dollars.
Chaque camp a pour le moment fait de nombreuses concessions. Les républicains ont accepté d’augmenter les recettes en éliminant les niches fiscales et en augmentant le taux d’imposition, notamment des plus riches. Les démocrates ont quant à eux accepté de baisser le calcul des pensions versées par la Social Security, système public des retraites.
Républicains et démocrates divisés sur les mesures à adopter
Mais il en faut plus et le Congrès reste bloqué. Le président américain refuse actuellement d’augmenter les impôts des Américains les moins favorisés quand John Boehner, président républicain de la Chambre, refuse une plus grande imposition des hauts salaires.
Le 1er janvier, l’ultimatum arrivera à expiration et si aucune décision n’est prise, les coupes budgétaires des dépenses de l’État entreront en vigueur.
Or ces coupes budgétaires, ou « falaise fiscale », d’une valeur de plus de 600 milliards de dollars, pourraient bien plonger les États-Unis dans la récession, selon les estimations de la Cour des comptes américaine.