Une semaine après le début de l’Opération Serval, de nombreuses questions sont soulevées. Un conflit qui ne visait au départ qu’à déloger quelques centaines d’islamistes est devenu soudainement international.
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Une semaine après l’intervention française au Nord-Mali, un nouvel éclairage de la complexe situation de ce pays envahi par plusieurs mouvements islamistes depuis quelques mois a été donné au rythme de l’avancée des militaires français.
La qualité de l’armement et de l’entraînement des forces djihadistes a d’abord été soulevée, après que les premières frappes françaises ont délogé les terroristes de leurs bastions du nord, tuant un pilote d’hélicoptère au cours des premières heures d’intervention.
Désormais réfugiés à l’est du pays, la France attend que la ville de Diabali soit vide de la population locale pour lancer l’assaut.
En une semaine, le conflit malien est également devenu international. Il a fallu pour cela une prise d’otages en Algérie menée par un groupe de djihadistes dont on ignore tout tant sa création est récente.
Nouveaux mais expérimentés, « les Signataires par le sang » ont repoussé un premier assaut de l’armée algérienne avant d’être en partie anéantis par cette armée. Cette prise d’otages s’est finalement achevée en bain de sang et plusieurs dizaines d’otages, asiatiques et occidentaux, sont morts au cours de cette opération.
Alors qu’il y a quelques jours encore, la communauté internationale soutenait la France, sans jamais proposer son aide sur le terrain, la configuration du conflit a changé et Laurent Fabius a envisagé que certains voisins européens de la France engagent leurs hommes sur le terrain malien.
En une semaine également, l’opération Serval, cautionnée par une majorité de Français dans les sondages, a soulevé les premiers doutes. L’opération sera longue et douloureuse. L’opération sera chère et la France n’en n’a pas les moyens. Les populations locales seront les premières victimes. L’armée africaine qui devra appuyer les forces françaises avant d’être seule opérante sur le terrain n’a pas les capacités pour affronter cette guerre.
De nombreuses questions qui restent en suspens et qui trouveront leurs réponses dans les prochaines semaines de combat.
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