Selon les syndicats des enseignants, 50 000 personnes ont manifesté pacifiquement lundi 7 octobre à Rio de Janeiro, pour soutenir les revendications des enseignants des écoles publiques, en grève depuis cinquante-trois jours. Quatre mois après le début du mouvement protestataire qui a secoué le pays, la situation sociale est toujours explosive au Brésil, à moins d’un an de la Coupe du Monde et deux ans des Jeux Olympiques.
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« Dégage Cabra »
Ils étaient 50 000 professeurs et sympathisants, selon les syndicats des enseignants – 10 000 selon la police – à protester dans les rues de Rio, lundi 7 octobre, pour s’opposer au nouveau plan de carrière des enseignants voté en Conseil municipal et réclamer une augmentation des salaires. D’après le syndicat des enseignants, le plan de carrière concerne uniquement les enseignants qui effectuent 40 heures hebdomadaire dans le même établissement scolaire, soit près d’une personne sur dix.
Actes de vandalisme
La manifestation jusque-là pacifique a tourné à l’émeute, une fois la nuit tombée, lorsque des heurts ont éclaté entre les membres d’un groupe anarchiste et des policiers.
Au moins 200 activistes du mouvement « Black Blocs » se sont livrés à des actes de vandalisme en brisant une porte de la mairie, en faisant irruption dans les banques et en essayant de détruire les guichets automatiques. « S’il n’y avait pas la police, il n’y aurait pas de violence. Quand les policiers sont là, il y en a toujours » a déclaré à l’AFP Hugo anarchiste Cryois, 23 ans.
Répression policière
Déjà la semaine dernière, de violents affrontements avaient éclaté entre quelques centaines d’enseignants et les forces de l’ordre devant le conseil municipal.
La répression policière s’est accentuée ces dernières années au Brésil poussant les Brésiliens a lancer une pétition en ligne en 2012 pour réclamer « la démilitarisation de la police dans le pays », comme le rapporte France 24.
Une situation sociale explosive
La situation sociale reste préoccupante au Brésil depuis les manifestations qui ont éclaté en juin dernier, les plus importantes qu’ait connu le pays depuis deux décennies. Au départ contre la hausse des coûts des transports, la fronde sociale s’est élargie aux dépenses excessives engagées pour l’organisation de la Coupe du monde de football de 2014 ainsi qu’à la corruption en politique.
Dans ce climat de tension et de violence, la question sécuritaire du Brésil pose problème, neuf mois avant le début de la Coupe du Monde et deux ans avant le coup d’envoir des Jeux Olympiques.