Les députés ont adopté, ce mercredi 4 décembre, l’ensemble de la proposition de loi controversée visant, entre autre, à pénaliser les clients des prostituées. La proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel prévoit de sanctionner les clients et d’abroger le délit de racolage, mais contient aussi des dispositions pour accompagner les personnes souhaitant sortir de la prostitution.
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Le projet de loi « de lutte contre le système prostitutionnel » a été voté ce mercredi 4 décembre, à l’Assemblée nationale. Malgré de nombreux débats, le texte, défendu par les députés PS et UMP, Maud Olivier et Guy Geoffroy, a divisé autant dans la majorité que dans l’opposition. « Ma raison me pousse à approuver tout ce que propose ce texte sur la lutte contre les mafias et le proxénétisme d’une part, l’aide à la réinsertion des prostituées d’autre part », a écrit Jean Glavany (PS) sur son blog. « Reste cette histoire de pénalisation des clients qui ne m’enthousiasme pas ».
Le texte prévoit, en effet, que les clients ayant recours à la prostitution d’une personne majeure écopent d’une contravention de 5e catégorie de 1 500 euros. En cas de récidive, la sanction a été alourdie lors du débat vendredi, cela sera désormais un délit puni de 3 750 euros d’amende.
Les écologistes, eux-mêmes, sont partagés : « Cette loi mélange la question des réseaux et la question de la vente d’un service sexuel, du coup ce n’est pas un vrai débat », a souligné la coprésidente du groupe des Verts, Barbara Pompili.
L’opposition risque de s’abstenir en masse
On est passé « d’une position plutôt sur l’abstention à une position majoritairement contre, même si on a des collègues qui voteront pour et d’autres qui s’abstiendront », a estimé, de son côté, le patron des députés UMP, Christian Jacob. « C’est un appel d’air fantastique pour l’immigration clandestine », a dénoncé ainsi Jean Leonetti.
A l’UDI, « le vote sera réparti équitablement entre ceux qui soutiennent le texte, ceux qui souhaitent s’abstenir et ceux qui votent contre », a indiqué le porte-parole du groupe, Jean-Christophe Lagarde.